El Salvador - Avec le slogan Tus derechos al migrar (Tes droits de migrant), l’OIM à El Salvador a lancé une campagne d’information à deux postes frontières empruntés quotidiennement par des centaines de centre-Américains, principalement originaires du Guatemala et du Honduras.

Les responsables de la migration du Directorat général de la migration (DGME) aux postes frontières d’Angiatú et d’El Amatillo distribueront également des prospectus et diffuseront d’autres informations aux points de passage non officiels empruntés par les criminels pour transporter les migrants les plus vulnérables, en particulier les mineurs non accompagnés et les femmes.

Dans le cadre du projet, l’OIM a amélioré les installations aux frontières, en créant notamment des salles d’entretien privées pour les victimes potentielles de traite et les autres migrants vulnérables.

« Depuis l’installation des salles d’entretien privées, les responsables de la migration aux deux postes frontières se sont entretenus avec un total de 120 migrants qui semblaient particulièrement vulnérables. La majorité d’entre eux passaient illégalement la frontière avec l’aide de réseaux criminels et quatre étaient victimes de traite », a expliqué Cecilia Ramirez, coordinatrice du projet de l’OIM.

Grâce aux entretiens, les victimes de traite ont pu être placées sous garde protectrice et logés dans un centre. Les mineurs voyageant seuls et sans papiers ont été orientés vers l’institution compétente de protection de l’enfance et cinq criminels ont été arrêtés.

Les frontières d’Amérique centrale sont souvent seulement délimitées par un cours d’eau, des montagnes isolées ou une forêt dense, ce qui permet aux criminels d’emprunter de nombreux points de passage non autorisés, où ils peuvent s’adonner à des activités illégales comme la traite des personnes, le trafic illicite de migrants, le trafic de drogues et le trafic d’armes.

Le nombre de migrants passant par l’Amérique centrale pour rejoindre le Mexique puis se diriger vers le nord est estimé à près d’un demi million. Ils sont exposés au risque d’extorsion, de violence, d’arrestation, de viol, d’enlèvement et de meurtre.

L’OIM a également dispensé une formation sur la migration et les droits de l’homme dans cinq universités, à la Police civile nationale, au Bureau du procureur, aux responsables du DGME et aux institutions locales des municipalités de Metapán et La Unión.

« Les responsables de la migration sont en contact quotidien avec les migrants à ces frontières, cette campagne est donc très importante pour nous. S’assurer que tous les migrants connaissent leurs droits rend notre travail plus facile et garantit le respect de la loi », a déclaré Cristina Rivas, Directrice adjointe du DGME.

La campagne est financée par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain et fait partie du projet régional géré par l’OIM intitulé « Renforcer les capacités à protéger les droits fondamentaux des migrants vulnérables en Mésoamérique. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Adriana Granados
OIM El Salvador
Tel: +503 2521-0535
Email: pressiomsansalvador@oim.int