Communiqué
Global

Une campagne de sensibilisation vise à protéger les migrants et réfugiés vénézuéliens des réseaux de traite et de trafic illicite

The band performing in Cucuta, a Colombian city on the border with Venezuela. Photo: IOM

Bogota - La campagne de sensibilisation #TuVidaCambia (ta vie change) a été lancée en Colombie afin de protéger les migrants et réfugiés vénézuéliens des réseaux de traite et de trafic illicite d’êtres humains. C’est un danger courant auquel sont confrontés les Vénézuéliens lorsqu’ils passent par la Colombie, qu’ils tentent de s’y installer ou qu’ils y transitent pour atteindre d’autres destinations sud-américaines comme le Chili, l’Equateur et le Pérou. 

Mise en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avec le soutien financier du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, cette nouvelle campagne tire son nom d’une chanson - #TuVidaCambia -, elle-même tirée d’une chanson du folklore vénézuélien, Sentir Zuliano*. 

La chanson fait facilement passer des messages de prévention lors des périples longs et éreintants qu’entreprennent les réfugiés et les migrants à travers le pays et qui sont exposés au risque de se retrouver victime de traite compte tenu de leur niveau de vulnérabilité très élevé. 

Ana Eugenia Durán Salvatierra, chef de mission de l’OIM en Colombie, a expliqué : « la nouvelle version de la chanson est interprétée par le groupe Vos y yo, formé par des migrants vénézuéliens résidant en Colombie. 

Et d’ajouter : « L’adaptation des paroles et d’autres éléments de la campagne, notamment des présentations en direct et des supports papier et numériques contenant des messages de prévention, contribuent à notre objectif de fournir des informations utiles pour sensibiliser les réfugiés et les migrants aux dangers d’être dupés et contraints à travailler dans des conditions de travail forcé, devenant ainsi victimes d’exploitation sexuelle ou de mendicité, ou d’autres formes criminelles de traite des personnes. » 

Vos y yo, le groupe qui a enregistré la chanson, s’est aussi rendu à Cúcuta, ville colombienne située à la frontière avec le Venezuela, et à Bogota, pour se produire devant plus d’un millier de personnes lors de 20 représentations la semaine dernière. 

Les réfugiés et migrants vénézuéliens ont entendu d’autres messages pour les empêcher de tomber dans les filets des réseaux de traite. Ce crime viole les droits de l’homme et cherche à tirer parti d’avantages économiques en exploitant les personnes, à l’intérieur et à l’extérieur de la Colombie. 

Au 11 juin 2019, plus de quatre millions de Vénézuéliens ont quitté le pays, la Colombie étant à ce jour leur principale destination, d’après la Plateforme de coordination pour les réfugiés et migrants vénézuéliens (R4V). Comme l’a signalé le Ministère colombien des affaires étrangères, au 30 avril 2019, près de 1,3 million de Vénézuéliens sont présents en Colombie. 

Les données du Ministère de l’intérieur révèlent qu’entre 2013 et 2018, 422 cas de traite ont été enregistrés en Colombie. Les femmes représentaient 84 pour cent des victimes et l’exploitation sexuelle était la forme de traite la plus fréquente (60%), suivie du travail forcé (25%). Parmi ces victimes, 58 pour cent étaient âgées de 18 à 30 ans. 

Depuis le milieu des années 1990, l’OIM et ses partenaires mondiaux ont fourni une protection et une aide à près de 100 000 hommes, femmes et enfants victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle et de travail forcé, d’esclavage et d’autres pratiques similaires, comme la servitude domestique et le prélèvement d’organes. 

Les messages de la campagne peuvent être diffusés et partagés auprès des communautés de réfugiés et de migrants avec le #TuVidaCambia. 

*Norberto Pirela et Joseito Rodríguez ont composé la chanson originale Sentir Zuliano.

Visionnez la vidéo de la campagne ici : https://www.youtube.com/watch?v=KmhkOKDEhvo[GF1]  

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Colombie : Andrea López Pinilla, Email : anlopez@iom.int, ou Karen Mora, Tel : 57)1 639 7777, Email : kmora@iom.int