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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Un projet de thérapie par le théâtre cible les résidents des camps en Haïti
Haïti – L’OIM en Haïti organise une série d’ateliers de théâtre au sein des camps de déplacés internes en Haïti pour leur permettre de faire part de leurs expériences souvent traumatisantes dans les camps, et de les sensibiliser au concept de théâtre social comme moyen d’expression personnelle et d’apprentissage commun.
Les premières sessions ont eu lieu à Jean-Marie Vincent, l’un des camps les plus dangereux de Port-au-Prince, en raison de la forte présence de gangs et de la fréquence des violences sexuelles à l’encontre des femmes et des jeunes filles, en particulier pendant la nuit lorsqu’elles se rendent aux toilettes ou dans les espaces de douche.
Depuis 2010, l’OIM œuvre en collaboration avec le Comité des femmes du camp et avec le Groupe de la Police des Nations Unies pour l’égalité des sexes, afin de lutter contre les violences sexuelles, notamment en augmentant le nombre de lampadaires dans des endroits stratégiques. Un total de 280 personnes ont participé aux sessions qui ont eu lieu chaque semaine entre mars et août 2013.
Avant le relogement de ses résidents, mené à bien toute l’année par l’OIM grâce au Programme de subvention à la location du gouvernement haïtien, et financé par le Bureau de la monétisation du Programme d’aide au développement, Jean-Marie Vincent était le plus grand camp d’Haïti, accueillant quelque 7800 familles, au plus fort du déplacement.
Les participants aux ateliers de théâtre ont été sélectionnés parmi ceux qui allaient quitter les camps au cours des deux semaines suivantes pour être relogés dans des endroits plus sûrs.
Après avoir été initiés au concept de théâtre social, les participants ont été invités à faire part de leurs expériences (positive ou négative) de vie dans le camp, puis à débattre sur des sujets sociaux. Ensuite, ils ont travaillé en groupe pour se préparer et jouer une petite pièce sur le thème de leur choix, suivie d’un débat.
Les sujets choisis allaient de la santé dans les camps, de la prévention du choléra et de la sécurité alimentaire aux violences envers les femmes, à la délinquance juvénile en passant par la préparation aux catastrophes.
Les responsables de l’OIM des unités de réduction des risques de catastrophe et de l’aide psychosociale ont été invités à sensibiliser le public sur plusieurs sujets pertinents pendant l’activité.
« Comme son nom l’indique, le projet de thérapie par le théâtre a été conçu pour fournir un soutien à ceux qui ont tant souffert en leur permettant d’exprimer les difficultés et les problèmes qu’ils ont rencontrés au quotidien dans le camp. Ce projet a des effets bénéfiques en termes de réduction du stress et de gestion des émotions négatives », explique Mike Charles, assistant de communication.
« Vivre dans une tente a ses inconvénients. Bon nombre d’entre nous ont contracté des maladies chroniques à cause des conditions de vie dans le camp. Des jeunes filles d’à peine 12 ans sont tombées enceintes et de nombreux jeunes sont devenus des délinquants », a confié Marie-Emmanuelle, une participante de 28 ans.
« Mon expérience dans le camp est chaotique et indescriptible. J’avais une vie normale avant le séisme mais j’ai vécu le pire après ça. Les mots me manquent pour décrire la réalité de la vie en compagnie de tant d’étrangers aux habitudes et milieux sociaux différents. J’ai été témoin de viols et d’insécurité dans le camp », a expliqué Marcelin, âgé de 40 ans. « Le théâtre nous fait rire, nous fait du bien. Avec tout ce qui se passe au sein de notre communauté en ce moment, l’atelier de théâtre nous permet d’exprimer la rudesse de la vie dans le camp », a t-il ajouté.
Un nouveau cycle de sessions de thérapies par le théâtre débutera en septembre à Terrain Accra, un autre camp important accueillant quelque 4 100 familles, ciblé par le projet de relogement de l’OIM.
Pour plus d’informations, veuillez contacter
Ilaria Lanzoni
OIM Haïti
Email: ilanzoni@iom.int
Tel. +509 3702-5066