Genève/San Jose – Chaque année, des milliers de personnes meurent en traversant les déserts, les rivières et les zones reculées des Amériques ; en 2022, le projet Migrants disparus de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé 1 433 décès, le chiffre le plus élevé depuis son lancement en 2014.  

Dans le but de sauver des vies, d'améliorer la collecte de données et de soutenir les familles des survivants, l'Institut mondial des données de l'OIM, qui supervise le projet Migrants disparus, en partenariat avec des parties prenantes clés, lance cette semaine le premier réseau sur les migrants disparus dans les Amériques afin de renforcer les connaissances et les capacités régionales pour faire face à la tendance croissante des décès et des disparitions de migrants.  

« Lorsque les gens ont accès à des voies de migration sûres et régulières, ils ont plus de chances de contribuer à la prospérité économique dans leur pays et dans leur lieu de destination. L'absence de ces voies régulières a souvent des conséquences tragiques et constitue une occasion manquée », a déclaré Koko Warner, Directeur de l’Institut.  

« L'objectif de ce réseau est de créer une communauté de connaissances et de travail qui partage des données actualisées et fiables sur les migrants disparus afin de contribuer à l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes ».  

Le réseau fait le lien entre les organisations de la société civile, les institutions gouvernementales, les journalistes et d'autres acteurs clés. La première session d'aujourd'hui (29 mars) se concentrera sur les défis auxquels les familles d'Amérique centrale sont confrontées dans la recherche de leurs proches disparus. La rencontre sera également l'occasion pour les participants de discuter du rôle du réseau pour influencer les programmes public et politique.  

Le nombre exact de personnes qui meurent en transit dans cette région n'est pas connu, mais les données recueillies par le Projet Migrants disparus indiquent qu'entre 2014 et 2022, au moins 7 495 personnes ont perdu la vie dans la région.  

Le réseau vise également à renforcer les capacités nationales et régionales en matière de collecte et d'échange de données sur les décès et les disparitions de migrants. Il cherche à émettre des recommandations pour les prévenir, rechercher et identifier les personnes décédées, et apporter soutien et réparation à leurs familles. Il facilitera également la création d'alliances stratégiques entre les participants en menant des enquêtes conjointes et d'autres initiatives.  

Le réseau est constitué de participants aux « cafés virtuels », une initiative du projet Migrants disparus mise en place en 2020. À ce jour, les cafés restent le seul espace dans les Amériques où des représentants d'organisations de la société civile, des journalistes, des artistes, des chercheurs et des représentants d'institutions gouvernementales et intergouvernementales se réunissent spécifiquement pour discuter de questions liées aux décès et aux disparitions de migrants.  

Le projet Migrants diparus invite les organisations et les personnes intéressées à participer à cette initiative et à se joindre aux efforts pour relever les défis auxquels sont confrontés les migrants dans les Amériques.

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Cliquez ici pour regarder la session en direct.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :  
 

Au CMADM de l'OIM :
Jorge Galindo, Tel : +4915226216775, Email : jgalindo@iom.int   

Au siège de l'OIM :
Diego Pérez Damasco, Tel : +41795827235, Email : diperez@iom.int