Communiqué
Global

Un nouveau rapport met en lumière les chiffres du déplacement et de la mobilité humaine dans le bassin du lac Tchad

IDPs watch an IOM-sponsored football match between IDP camps in Maiduguri, Nigeria. IOM/Muse Mohammed.

Dakar - Depuis 2014, la crise du bassin du lac Tchad touche certaines des populations les plus démunies et vulnérables du monde au Nigéria, au Cameroun, au Niger et au Tchad. La violence a débuté au Nigéria en 2009 et s’est étendue au nord-est du pays et à travers la région en 2014-2015. 

La crise, provoquée par des groupes armés non-étatiques, le début d’affrontements communaux violents et les changements climatiques ont causé le déplacement forcé de près de 4,5 millions de personnes, y compris de déplacés internes, de rapatriés et de réfugiés. 

Cinq ans après le premier exercice de suivi du déplacement en Afrique de l’Ouest, l’OIM a récemment publie son rapport 2019 sur le déplacement régional et la mobilité humaine dans le bassin du lac Tchad. Le rapport fournit aux acteurs humanitaires et aux partenaires du développement des données sur le profil et la localisation de la population touchée par la crise prolongée pour les aider à apporter une aide humanitaire plus ciblée. 

Le rapport 2019 révèle qu’environ 4,2 millions de personnes déplacées ont été identifiées par la Matrice de suivi du déplacement (DTM) de l’OIM au Nigéria, au Tchad et au Cameroun. Quelque 250 000 personnes sont déplacées dans la région nigérienne de Diffa et ont été identifiées par le gouvernement du Niger. 

Une hausse de 77 pour cent (800 000 personnes) du nombre de rapatriés est également à noter par rapport à 2016. Cette hausse illustre la tendance croissante aux mouvements de retour dans le bassin du lac Tchad et appelle à prêter davantage attention à la situation des populations de retour dans les régions et les communautés d’origine. 

« Dix ans après le début des violences dans la région, une intensification notable des mouvements de retour a été identifiée, posant un problème majeur aux intervenants humanitaires et aux acteurs du développement », a déclaré Kristof Orlans, membre du personnel d’appui à la DTM. « Le passage à une phase d’intensification des retours appelle à mettre en œuvre des stratégies efficaces pour promouvoir l’indépendance et soutenir les possibilités de moyens de subsistance afin de garantir la durabilité des retours dans les lieux d’origine. » 

Le rapport 2019 révèle également que 81 pour cent de la population déplacée vit au Nigéria. En outre, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays représentent 56 pour cent de la population totale déplacée, les rapatriés, 40 pour cent, et les réfugiés hors des camps (au Cameroun et au Niger), 4 pour cent. Le principal moteur du déplacement forcé dans la région est le conflit, qui a déplacé 94 pour cent de la population totale touchée par le déplacement. 

Téléchargez le rapport ici

Pour plus d’informations, veuillez contacter Kristof Orlans, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Email : korlans@iom.int, ou Ariel Litke, Email : alitke@iom.int