Communiqué
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Un nouveau rapport de l’OIM fait la lumière sur les vulnérabilités des migrants à la traite et à l’exploitation en route vers l’Europe

Genève - Selon un nouveau rapport publié hier (21/12) par l’OIM, il existe des facteurs de risque spécifiques associés à la vulnérabilité accrue des migrants à l’exploitation, à la violence, à la maltraitance et à la traite.

Le rapport, intitulé Migrant Vulnerability to Human Trafficking and Exploitation: Evidence from the Central and Eastern Mediterranean Migration Routes (en anglais), analyse les données quantitatives sur les facteurs de vulnérabilité et sur les expériences personnelles de maltraitance, de violence, d’exploitation et de traite recueillies au cours des deux dernières années auprès de 16 500 migrants dans sept pays.

Même si d’autres rapports de l’OIM ont déjà révélé l’ampleur de l’exploitation le long des principaux itinéraires migratoires vers l’Europe, ce rapport est le premier à identifier les facteurs clés associés à la vulnérabilité accrue des migrants à l’exploitation et à la traite pendant leur périple. Les données proviennent de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM.

« Les conclusions nous permettent de mieux comprendre les facteurs qui contribuent à la vulnérabilité des migrants à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite », a déclaré Anh Nguyen, responsable de la Division de l’aide aux migrants de l’OIM. « Cela améliore la base de données factuelles, permettant d’identifier et de protéger les migrants vulnérables pendant leur périple, conformément aux déterminants du modèle de vulnérabilité des migrants », a-t-elle ajouté.

« Ce rapport illustre le type d’analyse qui peut être faite grâce à un ensemble unique de données de sondages recueillies par l’OIM. La Matrice de suivi des déplacements joue un rôle essentiel pour mieux comprendre les mouvements et l’évolution des besoins des populations mobiles le long des principaux couloirs de migration », a déclaré Nuno Nunes, coordonnateur mondial de la DTM.

L’analyse a révélé que les migrants voyageant par la Méditerranée centrale étaient plus vulnérables à l’exploitation et à la traite que les migrants se déplaçant à travers la Méditerranée orientale, même si les deux itinéraires partagent des caractéristiques démographiques.

En outre, les citoyens d’Afrique de l’Ouest sont plus vulnérables à la traite et à l’exploitation que les migrants originaires d’autres pays. En général, la présence d’un conflit dans le pays de départ accroît la vulnérabilité à l’exploitation et à la traite pendant le voyage. Les personnes qui voyagent seules sont plus vulnérables que les personnes voyageant en groupes. De la même manière, plus le voyage est long ou coûteux, plus les migrants sont susceptibles d’être exploités en chemin. Les hommes migrants sont plus exposés que les femmes au travail forcé et non rémunéré ou susceptibles d’être détenus contre leur gré.

Le rapport a également révélé que les facteurs révélateurs de la vulnérabilité des enfants migrants à la traite et à l’exploitation sont similaires à ceux des adultes migrants. En outre, les migrants sont unanimes sur la dangerosité de la Libye, qui est un moteur majeur de migration secondaire vers des pays qu’ils perçoivent comme étant plus sûrs.

Cette analyse de l’OIM émet des recommandations pratiques pour améliorer la programmation le long des principaux couloirs de migration vers l’Europe, notamment l’identification précoce et la protection des migrants vulnérables, la prise en compte des différents risques auxquels sont confrontés les hommes, femmes, garçons et filles pendant leur périple et les différents types d’exploitation auxquels ils peuvent être exposés.

Pour en savoir plus sur le cadre de vulnérabilité de l’OIM et la DTM, cliquez ici (en anglais).

Documents associés :
Rapport, résumé analytique et dossier (en anglais) : Migrant Vulnerability to Human Trafficking and Exploitation: Evidence from the Central and Eastern Mediterranean route.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Jorge Galindo, Tel : +41227179205, Email : jgalindo@iom.int
Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’OIM en Italie, Tel : +393470898996, Email : fdigiacomo@iom.int
Ivona Zakoska, coordonnateur régional de la DTM, izakoska@iom.int ou dtmmediterranean@iom.int