Communiqué
Global

Un accès restreint à la plupart des gouvernorats pour les déplacés internes

La dernière étude sur les besoins les plus urgents de
l'OIM portant sur l'étendue des déplacements internes
en Irak démontre que onze des dix-huit gouvernorats de
l'Irak restreignent sérieusement l'entrée et
l'enregistrement des déplacés internes.

Dans les trois gouvernorats du nord de l'Irak, seuls les
déplacés originaires des ces gouvernorats ou
parrainés par un résident ont accès à
ces gouvernorats.

D'après ce rapport, ces restrictions ont
été imposées principalement pour des questions
de sécurité et en raison de la charge
supplémentaire que représentent les
déplacements massifs sur des ressources et des
capacités locales déjà limitées.

Par conséquent, la situation des déplacés
s'est détériorée et ces déplacés
n'ont en majorité plus accès aux aides et aux
services les plus élémentaires.

A Bassora, tout comme dans d'autres gouvernorats, ce rapport
souligne que les femmes déplacées n'ont pas
accès aux installations sanitaires déjà
limitées en raison de l'insécurité chronique,
tandis qu'à Kirkouk, les mouvements des femmes
déplacées sont toujours restreints par les
traditions.

A Anbar, bien que les autorités du gouvernorat n'aient
pas officiellement imposé de restrictions, l'intensification
du conflit intertribal a pour conséquence que seuls les
déplacés ayant des liens avec les tribus ont la
possibilité de rester en toute sécurité.

Ce rapport souligne que les motifs de déplacement sont
les mêmes partout en Irak : bon nombre des personnes
récemment déplacées fuient les violences
sectaires, l'intensification des opérations militaires et
une criminalité généralisée.

Comme les précédents rapports l'avaient
souligné, la majorité des déplacés
louent des logements insalubres ou sont hébergés par
des proches, et représentent donc une charge
supplémentaire pour les communautés d'accueil.
Certains s'installent dans des bâtiments à l'abandon,
et un faible pourcentage réside temporairement dans des
camps. A travers tout le pays, l'insécurité continue
de restreindre l'accès à l'éducation pour les
enfants.

« Les restrictions en matière d'entrée et
d'enregistrement imposées dans la plupart des gouvernorats
et un durcissement des restrictions en matière de visas qui
devrait être imposé d'ici peu en Syrie et en Jordanie
pour les réfugiés irakiens pourraient avoir pour
conséquence que les Irakiens restés au pays se
retrouveraient bloqués, sans nulle part où aller
» explique Rafiq Tschannen, chef de mission de l'OIM en Irak.
« Nous espérons que la Syrie et la Jordanie, qui ont
si généreusement accueilli les Irakiens qui fuyaient
le pays, continueront d'agir de la sorte. »

Des données récoltées par le groupe F (en
charge des réfugiés, des déplacés
internes et des solutions à long terme, coordonné par
le HCR et dont l'OIM est vice-coordinateur) estime à 1011870
le nombre de personnes déplacées depuis l'attentat de
Samarra le 22 février 2006.

A ce jour, ce chiffre, combiné aux 1,2 millions de
personnes déplacées avant le 22 février, porte
à 2,2 millions le nombre de déplacés internes
en Irak.

L'OIM, qui a dirigé les distributions d'urgence aux
déplacés et aux populations vulnérables en
Irak, a aidé plus de 320000 personnes depuis février
2006. Depuis 2003, l'Organisation a aidé cinq millions de
déplacés et de personnes vulnérables en
distribuant de la nourriture et de l'eau, et en mettant en
œuvre des projets d'aide aux communautés en
matière de santé, d'éducation, d'installations
sanitaires et d'activités génératrices de
revenus.

Ce rapport est disponible sur : "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.iom-iraq.net/idp.html" target="_blank" title=
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Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Dana Graber Ladek

spécialiste des déplacements en Irak

OIM Irak

Tél. : + 962 79 611 1759

E-mail : "mailto:dgraber@iom-iraq.net">dgraber@iom-iraq.net