Communiqué
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Tandis que la COVID-19 se propage, l'OIM renforce et équipe les centres de santé au nord du Niger

Mariama is one of the nurses working at the four newly equipped health centres in Arlit. Photo: IOM/Monica Chiriac 

Niamey - Pendant la pandémie de COVID-19, de nombreuses communautés isolées du Niger ont du mal à accéder aux services de base tels que l'eau, l'électricité et les produits d'hygiène. La pauvreté, l’insuffisance du réseau routier et les mauvaises conditions météorologiques empêchent de nombreuses personnes de bénéficier de soins de santé adéquats.

Avec le soutien du Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique - par le biais de l'initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants -, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) met en œuvre plusieurs activités de stabilisation communautaire dans la région d'Agadez, au nord du Niger. 

Entre février 2019 et juin 2020, 122 initiatives communautaires ont vu le jour, dont 42 projets d'infrastructure, dans 11 des 15 communes de la région d'Agadez. 

« De nombreuses personnes au Niger n'ont toujours pas accès à la vaccination, aux médicaments et à l'aide médicale », a déclaré Barbara Rijks, chef de mission de l'OIM au Niger. « Il est primordial de veiller à ce que les communautés isolées, vulnérables et à risque aient accès à des soins de santé de qualité ».

L'OIM a récemment soutenu quatre centres de santé dans le département d'Arlit, en les équipant de latrines, de panneaux solaires et de réfrigérateurs à énergie solaire qui permettront au personnel médical de stocker correctement les vaccins.

Les batteries solaires aideront les centres de santé à devenir autosuffisants, car ils n'auront plus besoin de recourir à du carburant ou à des générateurs pour leur approvisionnement en électricité. Les nouvelles latrines garantiront des normes d'hygiène adéquates, tandis que l'éclairage extérieur augmentera la visibilité et renforcera la sécurité la nuit.

« Auparavant, je devais apporter les vaccins depuis la ville car nous ne disposions d’aucun système de stockage adéquat », a déclaré Mariama, infirmière dans l'un des quatre centres de santé du district d'Arlit. « Si je ne pouvais pas aller en ville, nous ne pouvions pas vacciner les enfants car leurs mères ne pouvaient pas se permettre de faire le trajet jusqu'au centre-ville. Maintenant, tout est sur place, je n'aurai plus besoin de faire des allers-retours et les familles en périphérie de la ville pourront facilement accéder à nos services », a-t-elle ajouté. 

Le manque d'éclairage approprié a été identifié comme l'un des besoins prioritaires de la communauté l'année dernière lors d'une réunion organisée par un comité à Arlit. Quatre écoles, trois centres de santé et une maternité situés dans des endroits reculés en dehors d'Arlit ont été sélectionnés pour recevoir de nouveaux équipements. 

Amadou, âgé d'un mois, est né dans la maternité récemment équipée de la commune d'Akokan à Arlit, où les accouchements précédents avaient souvent lieu au seul éclairage d’une lampe de poche. 

« Après quatre filles, il est le seul garçon », a confié Ramatou, la maman, avec fierté. « Nous avons souvent des coupures d'électricité à Arlit, nous sommes donc très reconnaissants de ne plus avoir à nous soucier d'accoucher la nuit ».

En partenariat étroit avec la Direction régionale de la santé publique (DRSP), l'OIM prévoit d'installer des équipements similaires dans les prochaines semaines au centre de santé situé dans le village isolé d'Aneye, dans la commune de Dirkou.

En outre, un nouveau centre de santé sera construit pour les communautés isolées à Tchibarakaten, dans la commune d'Iferouane. 

« Ces initiatives viennent toujours des membres de la communauté eux-mêmes », a déclaré le Maire d'Arlit, Abdourahmane Dalahine. « La nécessité de disposer de maternités et de centres de santé bien équipés a été soulevée par des associations de femmes. Dès qu’il y a un besoin, nous faisons de notre mieux pour y répondre », a-t-il expliqué.

Les activités, financées par le Fonds fiduciaire d'urgence de l'UE pour l'Afrique et mises en œuvre dans le cadre des projets de stabilisation communautaire de l'OIM, visent à aider le gouvernement à améliorer l'accès aux services de base, à renforcer la gouvernance locale et la cohésion sociale, et à stimuler la reprise économique liée au manque de possibilités économiques dans les régions isolées où l'économie dépendait autrefois de la migration irrégulière.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel : +227 8931 8764, Email : mchiriac@iom.int   

Pour plus d'informations sur la réponse régionale, veuillez contacter Florence Kim au Bureau régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, Tel : +221 78 620 62 13, Email : fkim@iom.int