Des responsables du gouvernement, des experts sur la migration et
des groupes de la société civile se réunissent
aujourd’hui, à Buenos Aires, pour débattre des
récents flux migratoires d’Afrique vers
l’Argentine.

Les politiques et règlements actuels en Argentine
facilitent l’accès des migrants à la
résidence légale et fournissent une protection des
droits sociaux et des droits fondamentaux, notamment en termes de
santé et d’éducation.

Au cours des sept dernières années,
l’Argentine a régularisé quelque 400 000
migrants, dont une majorité d’autres
Sud-Américains..

« La politique de régularisation est mise en
œuvre dans le cadre de décisions prises par le MERCOSUR
(Marché commun du sud), qui considère le renforcement
de la mobilité comme un élément positif pour
l’intégration régionale.

Toutefois, malgré les politiques positives concernant les
migrants, la discrimination et l’exclusion requièrent
tout de même plus d’efforts », explique Juan
Artola, représentant régional de l’OIM en
Argentine.

Actuellement, l’Argentine accueille de nombreuses
populations migrantes de Bolivie, du Paraguay et du Pérou,
représentant une partie considérable de la main
d’oeuvre. Les migrants boliviens sont en grande partie
garants de la production de légumes frais à Buenos
Aires et dans d’autres zones urbaines du pays. Leurs produits
sont moins chers et donc plus accessibles. Les Boliviens sont aussi
présents dans l’industrie textile. Les Paraguayens ont
tendance à se concentrer dans le secteur de la construction
mais sont aussi importants dans d’autres secteurs
professionnels, notamment le travail domestique.

Bien qu’en faible proportion, la présence accrue de
migrants originaires de République dominicaine, du Congo, de
Côte-d’Ivoire, d’Ethiopie, du Ghana, du Mali, du
Nigéria, du Sénégal, de Somalie et du
Zimbabwe, est de plus en plus visible en Argentine et dans les pays
voisins, depuis ces quelques dernières années. Ces
migrants sont essentiellement de jeunes adultes mais
également des femmes et des enfants, dont la plupart sont
des migrants irréguliers qui travaillent dans le secteur
informel.

Bon nombre des migrants africains proviennent de zones urbaines
et ont un diplôme d’études secondaires et, dans
de nombreux cas, un diplôme universitaire. Ils
pénètrent le marché informel, en travaillant
dans la production d’artisanat, dans la restauration, dans le
petit commerce et autres services. Ils sont également
présents en Bolivie, au Brésil, au Chili, en
Colombie, en Equateur, au Paraguay et en Uruguay. Beaucoup
d’entre eux sont arrivés au Brésil par bateau
et se sont rendus ensuite vers d’autres pays
d’Amérique du Sud, tandis que d’autres sont
arrivés par bateau directement en Argentine, en Uruguay ou
au Chili. Ils espèrent économiser de l’argent
pour le rapporter à leurs familles, mais d’autres
espèrent trouver un moyen pour se rendre en Amérique
du Nord ou en Europe.

El Dr. Mbuyi Kabunda, docente en la Universidad Autónoma
de Madrid y natural de la República Democrática del
Congo, experto en asuntos africanos y en la migración de
África a Europa así como autor de publicaciones sobre
relaciones internacionales en África, facilitará el
marco general de la migración africana.

Le Dr Mbuyi Kabunda, expert congolais des affaires africaines et
de la migration des Africains vers l’Europe, professeur
à l’Université autonome de Madrid et auteur de
livres sur les relations internationales africaines, a donné
le cadre général de la migration africaine.

Les ateliers préalables étaient centrés sur
la situation des migrants paraguayens et boliviens en Argentine,
sur leurs problèmes d’intégration, notamment
leur vulnérabilité et leur exclusion sociale, et
fournissaient, aux participants, un espace de partage de
données sur ces communautés de migrants.

Les données réunies lors des trois ateliers
organisés ce mois-ci par l’OIM à Buenos Aires,
dans le cadre du 60ème anniversaire de l’OIM,
permettra de contribuer au renforcement des activités
actuelles et futures de l’OIM liées au flux
migratoires dans la région, en coopération
étroite avec les autorités gouvernementales
compétentes et d’autres partenaires.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Mariana
Bocca, OIM Buenos Aires; mbocca@iom.int; Tel: 54 1
14.815.51.94.