Communiqué
Global

Séminaire sur la lutte contre la traite

Des organisations gouvernementales et non gouvernementales se
réunissent aujourd’hui à Port au Prince pour
encourager une prise de conscience des caractéristiques de
la migration clandestine et de la traite des êtres humains en
Haïti et dans la région Caraïbe. Le
séminaires de deux jours permettra par ailleurs
d’échanger des idées et de permettre une
meilleure coopération pour définir des
stratégies réalisables.



A l’occasion de ce séminaire, l’OIM lancera une
nouvelle brochure sur le profil des victimes de la traite, les
réseaux empruntés par la traite, ainsi que sur les
différents types d’aide fournis par l’OIM.



Dans la perspective du Dialogue de haut niveau sur les migrations
internationales et le développement, qui se tiendra à
New York, l’OIM veut encourager ses partenaires à ne
plus considérer la traite des êtres humains et les
migrations clandestines comme des problèmes ne concernant
que les Droits de l’Homme ou les problèmes de
sécurité, mais comme un problème directement
lié aux problèmes de développement.



Les experts de l’OIM soulignent l’importance
d’une meilleure coordination entre les politiques migratoires
et les politiques de développement pour lutter contre la
traite des êtres humains, en s’attaquant aux racines la
pauvreté. De même, ils considèrent que les
lacunes du système éducatif et des politiques de
développement sont des facteurs déterminants tant
pour les communautés sources que pour les communautés
d’accueil.



Ce séminaire se déroule à un moment crucial
pour Haïti. Beaucoup attendent des résultats concrets
de la transition et de la reprise dans de nombreux domaines, y
compris celui de la lutte contre la traite et les réseaux
clandestins.



Le rapport sur la traite des êtres humains (TIP) du
Département d’Etat des Etats-Unis de 2006 souligne
l’importance pour le nouveau gouvernement d’obtenir de
réels résultats pour l’année à
venir. Le nouveau gouvernement devra lutter contre la traite,
protéger les victimes et envoyer les trafiquants devant la
justice.



Haïti est à la fois un pays d’origine, de transit
et de destination pour la traite d’hommes, de femmes et
d’enfants, tant pour la servitude domestique que pour le
travail forcé et l’exploitation sexuelle. Le rapport
du Département d’Etat des Etats-Unis fait allusion au
système « restavek » (une personne, le plus
souvent un jeune orphelin, au service d’une famille sans
percevoir de rémunération) comme une forme de trafic
interne sévère et extrêmement répandu.




Ce rapport souligne par ailleurs que si le gouvernement
haïtien estime que 90 000 à 120 000 enfants sont
victimes de cette forme de servitude, les chiffres de
l’UNICEF sont bien plus importants.



Le séminaire qui s’achève aujourd’hui a
été organisé par l’Organisation des
Etats Américains (OEA) et par le gouvernement haïtien,
et financé par l’OIM, avec le soutien du «
Bureau of Population, Refugees an Migration » (PRM) du
Département d’Etat des Etats-Unis.



Pour plus d’informations, veuillez contacter :



Jennifer Zimmermann ou Margarett Lubin

OIM Haïti

Tel : (509) 245 51 53

E-mail : "mailto:jzimmermann@iom.int" target="_blank" title=
"">jzimmermann@iom.int ; href="mailto:mlubin@iom.int" target="_blank" title=
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