Communiqué
Global

Rapprocher l’UE et la Géorgie

De gauche à droite : Ekaterine Machavarini, Directrice du Département des relations internationales au sein du Ministère des affaires internes de Géorgie ; Sanja Celebic Lukovac, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) e

Tbilissi - A l’approche de son troisième anniversaire, un accord de libéralisation des visas entre l’UE et la Géorgie a permis à un demi-million de Géorgiens de voyager sans visa vers l’espace Schengen. C’est ce qu’ont appris les participants à une Conférence de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), cette semaine.

Le plan UE-Géorgie a été salué pour son succès retentissant mais s’est accompagné d’une forte hausse du nombre de demandes d’asile présentées par des citoyens de Géorgie, passant de 12 600 demandes en 2017 à plus de 20 000 un an plus tard. Les projections pour 2019 sont estimées à 21 000 demandes. L’approche a également conduit, dans certains pays européens, à des inquiétudes concernant la recrudescence des activités des groupes de criminalité organisée.

Plutôt que de revenir au mécanisme de suspension des voyages sans visa et de réintroduire l’obtention d’un visa pour les Géorgiens, l’UE et ses partenaires cherchent actuellement des solutions pour aider la Géorgie à endiguer le flux de voyageurs en s’en remettant à une application stricte du Code frontières Schengen aux points d’embarquement.

L’OIM et l’Ambassade de France ont organisé, cette semaine, la conférence internationale à Tbilissi, durant laquelle des responsables et spécialistes politiques de l’UE et du gouvernement de Géorgie ont discuté de solutions pour consolider le respect des normes du Plan d’action de libéralisation des visas par la Géorgie.

« La conférence reflétait la nature globale et complexe de la migration et nous avons été ravis d’y participer car nous sommes engagés dans la coopération avec le gouvernement géorgien, l’UE et les partenaires internationaux dans le domaine de la gestion des migrations », a déclaré Sanja Celebic Lukovac, chef de mission de l’OIM.

La réunion a également traité des enjeux autour du nombre croissant de vols à bas coût depuis l’aéroport de Koutaïssi (deuxième plus grande aéroport de Géorgie).

« La possibilité pour les citoyens géorgiens de voyager sans visa a démontré son utilité en permettant le rapprochement de l’UE et de la Géorgie », a affirmé l’Ambassadeur de l’UE, Carl Hartzell.  Le sentiment général, a-t-il fait remarquer, est que la Géorgie démontre son engagement louable dans la coopération avec les autorités des Etats membres de l’UE en faisant diminuer la pression de la migration irrégulière. Les participants ont toutefois conclu que des efforts supplémentaires étaient indispensables.

Diego Colas, Ambassadeur de France en Géorgie, coorganisateur de l’événement, a déclaré qu’il avait le sentiment que « les plans de migration de main-d’œuvre temporaire pourraient être la solution au problème de l’augmentation de la migration irrégulière de Géorgie dans l’UE, à condition que les plans de migration circulaire soient bien organisés. »

La conférence a été mise en œuvre dans le cadre du projet de l’OIM intitulé Sustaining Border Management and Migration Governance - SBMMG, financé par l’UE.

Visionnez l’interview avec Sanja Celebic Lukovac, de l’OIM, et d’autres participants :

https://youtu.be/gnoduKkedP8

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ana Kakushadze, OIM Géorgie, Tel. +995 32 225 22 16, email : akakushadze@iom.int