Genève/Kinshasa – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) intensifie ses efforts pour répondre à la crise complexe et persistante en République démocratique du Congo (RDC) tandis que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays atteint les 6,9 millions de personnes, le nombre le plus élevé jamais enregistré. Pour la première fois, des données sur les déplacements ont été recueillies à travers les 26 provinces du pays par les Nations Unies via sa Matrice de suivi des déplacements.  

Compte tenu du conflit en cours et de l’escalade de la violence, la RDC est confrontée à l’une des plus importantes crises humanitaires et de déplacement interne dans le monde. 

En octobre 2023, la plupart des déplacés internes, soit environ 5,6 millions de personnes (81 pour cent du total), vivent dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika, situées dans l’est du pays. Le conflit est cité comme le principal motif de déplacement. Dans la seule province du Nord-Kivu, jusqu’à un million de personnes ont été déplacées en raison du conflit en cours avec le groupe rebelle « Mouvement du 23 mars » (M23). Plus des deux tiers des déplacés internes, soit près de 4,8 millions de personnes, vivent au sein de familles d’accueil.  

À mesure que la situation continue de se détériorer en matière de sécurité, en particulier dans le Nord-Kivu, les déplacements deviennent de plus en plus fréquents et les besoins humanitaires explosent. 

« Depuis des décennies, le peuple congolais subit une tempête de crises », explique Fabien Sambussy, chef de mission de l’OIM en RDC. « L’escalade du conflit la plus récente a déraciné davantage de personnes en moins de temps que jamais auparavant. Nous devons urgemment fournir une aide aux plus nécessiteux. » 

Malgré l’accès humanitaire limité et les problèmes de sécurité, l’OIM reste déterminée à fournir une assistance essentielle aux personnes déplacées, aux migrants de retour et aux communautés d’accueil touchées par la crise. 

L’OIM participe activement à la gestion de 78 sites de déplacement accueillant plus de 280 000 déplacés internes. Depuis l’annonce de l’intensification en juin cette année, 3 347 abris d’urgence ont été construits, 7 715 kits d’aide non alimentaire contenant des articles essentiels ont été distribués et 17 116 personnes ont bénéficié d’une aide pour accéder à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. En outre, l’OIM renforce les services de santé mentale et de soutien psychosocial aux résidents des sites en détresse psychologique.  

L’Organisation a pour but de soutenir 10 000 autres familles (50 000 personnes) au cours des trois prochains mois. Beaucoup d’autres personnes ont cependant besoin d’assistance pour répondre à leurs besoins de base. 

Les opérations de l’OIM en RDC demeurent largement sous-financées ; moins de la moitié (37%) des 100 millions de dollars demandés ont été reçus. Tout en reconnaissant les limites posées par l’accès humanitaire restreint, l’OIM demande accès à du terrain supplémentaire pour installer des sites dans le Nord-Kivu, renforcer la sécurité et accroître les ressources afin de répondre aux besoins les plus urgents des communautés touchées par le déplacement interne prolongé et répété.  

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Pour plus d’informations, veuillez contacter : 

À Genève : Safa Msehli, smsehli@iom.int, +41794035526