Communiqué
Local

Premiers événements sur la justice pénale et la traite des personnes, organisés avec le soutien de l'OIM / USAID

Bujumbura – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a soutenu le Ministère de la justice du Gouvernement burundais à organiser la semaine du 20 avril deux ateliers sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants, en mettant l’accent sur les poursuites, grâce au financement fourni par l’USAID. Ces ateliers sont les premiers événements au Burundi dédiés à la poursuite des cas de la traite des personnes ; ils se sont déroulés à Bujumbura et ont duré deux jours chacun.

Les ateliers ciblaient 56 juges, y compris les procureurs des parquets et présidents des tribunaux des ressorts judicaires des Cours d’Appel de Ntahangwa, Bujumbura Mairie et Muha, qui sont confrontés au traitement des cas de traite dans l’exercice de leurs fonctions. L’accent a été mis sur le renforcement de leurs connaissances en rapport avec la nature criminelle de la traite et du trafic illicite des migrants.

L’un des objectifs était d’améliorer leur capacité à détecter, identifier, protéger et aider les victimes de traite tout en appliquant la législation de lutte contre la traite conformément aux normes internationales.

L'accent mis sur les poursuites par les autorités burundaises est motivé par le Comité ad hoc interministériel de lutte contre la traite, et les événements marquent une étape importante dans son Plan d’activités intégré Le Comité a récemment été également actif dans les efforts de prévention, ayant organisé les premières séances de sensibilisation du gouvernement, avec des milliers de bénéficiaires, au début de 2020.

« Pour lutter efficacement contre ces réseaux internationaux, fortement structurés et très réactifs, nous avons besoin de renforcer la coopération judiciaire et policière au niveau international et national » a indiqué Monsieur Arcade HARERIMANA, Secrétaire permanent du Ministre de la Justice de la protection civique et garde des sceaux.

« Les enquêteurs et les magistrats disposent de moyens d'investigations plus larges : ils peuvent procéder à des perquisitions nocturnes et mettre en place des techniques spéciales d’enquête. Ils doivent donc user des outils juridiques à leur disposition et être fermes dans leurs décisions pour bien lutter contre la traite des personnes » ajoute-t-il.

Malgré les progrès réalisés pour renforcer le cadre juridique et institutionnel du Burundi en faveur des victimes de la traite, davantage d’actions sont nécessaires pour veiller à ce que les magistrats du Burundi soient suffisamment sensibilisés à la réalité de ce phénomène et à sa classification pénale.

Les prochaines sessions auront lieu dans les ressorts judiciaires des Cours d’Appel de Bururi, Gitega, Makamba et Ngozi, au bénéfice de 176 magistrats au total, tant du siège que du ministère public.

« Ces premiers événements sur les poursuites, sous la direction du gouvernement du Burundi, complètent d'autres travaux impressionnants réalisés en début d'année sur le pilier prévention, de la lutte contre la traite des personnes, » a expliqué Eliza Galos, Cheffe de projet (Protection et Assistance) de l'OIM Burundi.

« Nous allons continuer à soutenir les autorités sur tous les piliers, et travailler avec nos partenaires de la société civile en menant des initiatives de prévention et de sensibilisation, en fournissant une assistance aux victimes et en soutenant le travail des agents d'immigration, des autorités judiciaires et de la police. »