Communiqué
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Plus de 40 000 migrants ont reçu une aide au retour volontaire et à la réintégration depuis le Niger depuis 2015

Plus de 42 000 migrants ont reçu une aide au retour volontaire et à la réintégration depuis le Niger depuis 2015. Photo : OIM/Monica Chiriac

Niamey - Ce mois-ci, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a franchi la barre des 40 000 migrants bloqués participant au programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) de l’OIM depuis le Niger vers leurs pays d’origine.

Le programme AVRR de l’OIM au Niger a débuté il y a cinq ans pour répondre au besoin des migrants bloqués de retourner chez eux en Afrique de l’Ouest.

Depuis l’adoption de la loi n° 2015-36 pénalisant la migration irrégulière par le Niger en mai 2015, il y a eu une vague de demandes d’aide au retour d’environ 1 700 migrants aidés en 2015, 5 000 en 2016, 7 000 en 2017 et 16 000 en 2018. Près de 12 000 migrants ont participé au programme AVRR entre janvier et fin septembre 2019.

La plupart des migrants enregistrés dans six centres de transit de l’OIM depuis 2015 sont originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, principalement du Mali (24%), de Guinée (9%), du Sénégal (9%) et du Nigéria (5%). Quarante-trois pour cent des migrants aidés étaient de jeunes hommes âgés de 18 à 24 ans.

Néanmoins, le Niger est l’un des plus grands pays de transit alimentant l’itinéraire de la Méditerranée centrale, itinéraire souvent associé à la maltraitance, à l’exploitation et aux exactions. Une fois bloqués au Niger, les migrants n’ont souvent pas les moyens de poursuivre leur périple en direction du nord ou de rentrer dans leur pays d’origine par leurs propres moyens.

Dans les centres de transit de l’OIM, les migrants bloqués reçoivent une aide directe comprenant un hébergement, de l’eau, de la nourriture, un accès aux soins médicaux et une aide pour obtenir des documents de voyage. Un soutien psychosocial, des activités récréatives et des formations professionnelles sont également proposés.

Cette année, près de 65 pour cent des migrants aidés dans les centres de transit de l’OIM sont arrivés sans document d’identité ou de voyage. Le gouvernement du Niger délivre des documents de voyage aux migrants originaires de pays qui disposent d’une représentation consulaire au Niger. Environ 93 pour cent des migrants aidés dans les centres de transit au Niger ont indiqué qu’ils ne prévoyaient pas de migrer à nouveau dans le futur.

Pour la seule année 2019, plus de 37 000 consultations médicales ont été dispensées dans les centres de transit de l’OIM au Niger, dont en moyenne 17 cas d’urgence médicale par semaine.

Ces opérations sont organisées dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants et le Mécanisme de réponse et de ressources pour les migrants (MRRM), soutenus par l’Union européenne.

« Ce programme offre aux migrants en détresse une aide au retour dans la dignité et une aide essentielle pour retomber sur leurs pieds dans leur pays d’origine », a déclaré Barbara Rijks, chef de mission de l’OIM au Niger. « Nous sommes reconnaissants envers le gouvernement du Niger, les consulats, les ambassades, les gouvernements dans les pays d’origine et les missions de l’OIM qui œuvrent main dans la main pour aider les migrants dans ce parcours. »

L’OIM continue également de sensibiliser les migrants et les membres de la communauté aux risques de la migration irrégulière et à ses alternatives. Près de 500 000 migrants et membres de la communauté ont été aidés depuis 2015.

Le Niger étant un pays d’origine, de transit et de destination pour les migrants, l’OIM fournit une aide AVRR aux migrants bloqués au Niger qui souhaitent rentrer dans leur pays d’origine ainsi qu’aux migrants nigériens qui souhaitent retourner dans leur communauté d’origine au Niger.

Le MRRM est un programme global qui vise à fournir une aide directe aux migrants en transit et mène à bien des activités visant à promouvoir des alternatives viables à la migration, à informer les individus en matière de migration sûre et à encourager les activités qui garantissent que les migrants puissent contribuer à l’économie dans leur pays d’origine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, email : mchiriac@iom.int ou Florence Kim, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Tel. +221 78 620 62 13, email : fkim@iom.int