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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Née en toute discrétion, la petite Mona succombe après une fuite désespérée de Mossoul
Iraq - Dans les centres d’urgence, les tentes se remplissent d’habitants qui parlent de quitter Mossoul pendant la nuit dans la pénombre pour éviter la colère des militants, écrit Hala Jaber, de l’OIM en Iraq.
D’après bon nombre de personnes, la fuite est rendue difficile par les tranchées creusées par les militants qui se remplissent d’eau et de boue tandis que les températures chutent à travers le nord de l’Iraq.
C’était une froide nuit pluvieuse lorsque la plupart des habitants du district d’Hay Somar à Mossoul ont décidé de fuir les bombardements aveugles. Abdul Nasser, 35 ans, sa femme et leurs six enfants, sa sœur et sa mère âgée ont fui leur maison aux alentours de minuit.
« Nous avons marché en silence et rapidement. Personne ne se parlait par crainte que Daesh nous entende », raconte Abdul Nasser. Mais les tranchées remplies d’eau de pluie et de boue étaient un obstacle constant. « Les gens tombaient dedans et ont été ensevelis dans la boue. Si on était devant, on ne pouvait pas faire marche arrière pour les sauver. Si on passait à côté de quelqu’un tombé dans une tranchée, on essayait de l’aider », a raconté Abdul Nassel avec horreur.
Abdul Nasser portait sa mère âgée sur son dos et sa sœur portait Atallah, l’enfant handicapé du couple.
Ils ont marché pendant six heures sous la pluie. Parfois, il se fatiguait et sa mère tombait de son dos, l’obligeant à la hisser de nouveau, ce qui a fini par lui fêler plusieurs côtes.
Il a confié avoir entendu plus tard que deux femmes avaient été abandonnées.
« Partez, laissez moi, sauvez les enfants », lui a supplié sa mère, mais la famille a continué à marcher péniblement dans la nuit jusqu’à ce qu’ils soient en sécurité.
Bon nombre de ceux qui fuient ont depuis trouvé refuge dans les camps d’Hasan al-Sham et de Khazir dans la province d’Arbil, dans le camp de Zulaykan, dans la province de Dahouk, et dans le camp de Jadaa dans la ville de Qayarah, à Ninive. La plupart des camps ayant atteint leur capacité maximale, le site d’urgence de l’OIM installé sur la piste d’atterrissage d’Al-Qayara dans le gouvernorat de Ninive commençait à accueillir un large flux de déplacés internes.
Abdul Nasser et sa famille sont finalement arrivés à Jadaa-3 épuisés mais heureux d’être en vie. La famille de la petite Mona, qui est arrivée presque en même temps, était toute aussi heureuse d’arriver au camp.
La petite Mona était née 18 jours auparavant en toute discrétion, une habitante de plus parmi les milliers qui ont réussi à fuir les affrontements qui faisaient rage à Mossoul, ville de 1,4 million d’habitants dans le gouvernorat de Ninive. Sa famille a fui le côté est de Mossoul il y presque deux mois, lorsque les militants ont donné une heure aux habitants pour quitter les lieux, sans quoi ils risquaient d’être exécutés.
Avec très peu d’argent, la famille démunie a entrepris sa longue fuite, en s’arrêtant sur le chemin pour se reposer et manger dans des habitations à l’abandon ou chez des bons samaritains qui les ont accueillis pendant leur périple à travers le nord de l’Iraq.
« Nous sommes partis avec rien d’autre que les vêtements que nous portions », a déclaré Hanaa, 40 ans, la mère de Mona. « Chaque jour, nous marchions un peu et des gens pleins de bonté nous accueillaient, nous aidaient et nous nourrissaient en chemin », a t-elle expliqué.
Hanaa a quitté Mossoul avec 17 membres de sa famille. Plus tôt ce mois-ci, dans une habitation abandonnée où ils cherchaient des restes de nourriture, elle a donné naissance à son bébé sans aucune aide.
« J’ai accouché seule puis j’ai coupé le cordon ombilical avec des ciseaux », a t-elle confié, expliquant qu’elle savait déjà comment faire. « Nous n’avions pas d’argent pour aller chez le médecin ou dans un hôpital sur le chemin », a t-elle ajouté.
Après s’être reposée pendant une journée, la famille est repartie et Hanaa portait son bébé dans ses bras. « Quand j’étais fatiguée, mes deux filles et fils aînés prenaient le relai », a t-elle déclaré.
Les journées étaient froides et les nuits étaient glaciales, tandis que les températures chutaient au nord de l’Iraq. Les pluies torrentielles étaient également difficiles à éviter et même si Hanaa essayait de garder sa fille au chaud, emmitouflée dans son châle, l’humidité de la pluie était parfois difficile à éviter.
Finalement, lundi 19 décembre, près de deux mois après le début de leur périple depuis Mossoul, Mona et sa famille sont arrivées à un poste militaire qui les a accueillies, nourries et logées pour la nuit.
Le mardi, ils ont été embarqués à bord d’un camion avec d’autres personnes et amenés au camp de Jada’a-3, dans la ville de Qayarah.
Lorsque Hanaa est arrivée mardi soir, elle savait que sa petite fille était malade. « Elle refusait de s’alimenter et vomissait du sang », a t-elle confié.
Hanaa a installé ses autres enfants, partageant les quelques couvertures et matelas donnés par des gens dans les tentes voisines et s’est assise avec Mona dans ses bras.
« Je suis restée éveillée toute la nuit avec elle dans mes bras, en priant pour qu’elle aille bien. Au petit matin, elle vomissait encore plus de sang », a t-elle confié timidement avant d’éclater en sanglots. Plus tard dans la journée, la petite Mona est décédée. Sa courte vie s’est terminée seulement quelques heures après avoir atteint la sécurité, après un périple dangereux et difficile.
Plusieurs heures ont été nécessaires à Abdullah, le père de Mona, pour finaliser les papiers qui lui permettraient d’enterrer sa fille dans un cimetière à proximité. Hanaa a confié avoir gardé Mona dans ses bras pendant tout ce temps, incapable de la laisser partir.
« Elle était toute froide dans mes bras au moment où tout était prêt pour son enterrement », a t-elle déclaré.
Mercredi, le personnel de l’OIM tentait de consoler Hanaa et le reste de la famille, tandis qu’Abdullah enterrait Mona dans un cimetière à proximité.
Parmi les milliers d’Iraquiens qui ont été déplacés par les opérations de Mossoul débutées le 17 octobre, bon nombre ont désespérément besoin d’une aide humanitaire, en particulier pendant les mois d’hiver. Au cours de dix derniers jours, plus de 12 000 déplacés internes sont arrivés sur le site d’urgence de l’OIM à Qayara, occupant 4 760 parcelles. Les travaux d’expansion du site pour construire 10 000 parcelles, ainsi que des routes et des systèmes d’écoulement, sont en cours.
Le site a été établi par l’OIM en coopération avec le Ministère iraquien du déplacement et de la migration (MoMD) et est géré par les partenaires humanitaires. Quelque 1 500 tentes supplémentaires reçues du MoMD sont rapidement érigées en prévision d’autres arrivées.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Hala Jaber, OIM Iraq, Tel. +964 751 740 1654, Email: hjaberbent@iom.int.
110 196 Iraquiens déplacés de Mossoul – Dix semaines depuis le début des opérations à Mossoul le 17 octobre, plus de 110 000 Iraquiens ont été déplacés. La plupart a besoin d’aide humanitaire d’urgence, en particulier pendant la rude saison d’hiver et de pluie.
D’après la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, le nombre de déplacés recensé entre le 17 octobre et le 23 décembre s’élève à 110 196 personnes, dont 108 624 le sont toujours.
Les derniers chiffres de la Matrice de suivi des déplacements sont disponibles ici : Matrice de suivi des déplacements (DTM).