Communiqué
Global

Lutte contre la traite des êtres humains aux Philippines après le typhon Haiyan

Philippines - Des milliers de rescapes du typhon Haiyan/Yolanda, risquent aujourd’hui d’être victimes de traite et de recrutement illégal après avoir perdu leur logement, leurs moyens d’existence et leurs proches.

Le typhon a fait plus de 6000 morts, déplacé plus de quatre millions de personnes, dont bon nombre ont été contraints de fuir les zones sinistrées vers les villes de Manille et de Cebu.

Afin de répondre aux préoccupations croissantes concernant la traite, le groupe de travail Yolanda, une cellule de réponse rapide de lutte contre la traite, a récemment tenu un premier atelier visant à renforcer ses compétences dans l’aide aux personnes vulnérables à l’exploitation.

Cet atelier a eu lieu à Ormoc et a rassemblé les forces de l’ordre locales, y compris les autorités portuaires, ainsi que des gouvernements et des membres d’ONG œuvrant dans les zones les plus touchées de la région des Visayas orientales.

Il a été organisé conjointement par l’OIM, l’UNICEF et le FNUAP en partenariat avec le Conseil inter agences contre la traite (IACAT) et le Département de l’aide sociale et du développement (DSWD).

Cet atelier a permis aux participants d’acquérir des compétences pratiques en matière d’identification des victimes et de l’aide à leur apporter, de la mise en place de bureaux de coordination des opérations dans les ports maritimes ou encore dans la création de voies d’orientation efficaces.

L’identification des victimes potentielles de traite et l’aide à ces personnes ont également fait l’objet d’une formation pratique à Ormoc, qui a permis à un garde-côte participant de repérer une victime potentielle à qui l’on a ensuite pu porter secours.

« Je n’ai aucun doute quant à notre capacité de protéger les rescapés des risques de victimisation. Cette formation, qui s’adresse à des participants multisectoriels de toute la région, est un atout majeur dans cette lutte. La diffusion de messages clés de lutte contre la traite à grande échelle envoie également un signal fort aux trafiquants sur les graves conséquences qu’ils subiront en vertu du droit s’ils sont arrêtés et condamnés », a déclaré Jan Chavez-Arceo, Directeur des Projets Spéciaux au IACAT.

Le groupe de travail Yolanda a été créé directement par le IACAT et le DSWD suite au typhon pour traiter le problème des femmes et enfants pauvres et sans-abris qui sont particulièrement vulnérables à la de traite pour le travail forcé ou à des fins d’exploitation sexuelle. Les Visayas orientales, l’une des régions les plus pauvres des Philippines, étaient déjà une plaque tournante de la traite avant même le passage du typhon, enregistrant 28 cas au premier semestre 2013.

L’atelier sera organisé dans d’autres régions à la demande du Ministère de la Justice (DOJ) et du DSWD. L’OIM s’est engagée à protéger les victimes et les rescapés du Typhon Haiyan en renforçant les organes directeurs et les mécanismes de développement visant à empêcher les violences sexuelles.

Pour plus d’information, veuillez contacter

Romina Sta. Clara
OIM Manille
Tél : +639175456418
Email : rstaclara@iom.int