Communiqué
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L’Organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) transporte des centaines de réfugiés sud-soudanais vers l’Ethiopie

Ethiopie - Le 1er mai, l’Organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) a débuté le transfert de réfugiés sud-soudanais depuis le passage frontalier de Pagak, en Ethiopie, vers le camp de réfugiés de Gore-Shembola dans l’Etat régional de Benishangul Gumuz, à environ 835 km.

Compte tenu des récents affrontements et de la grave insécurité alimentaire qui exacerbent la situation humanitaire déjà précaire au Soudan du Sud, 30 000 réfugiés supplémentaires devraient entrer à Gambella au cours des prochains mois. Les camps de réfugiés à Gambella, l’une des régions les moins développées d’Ethiopie, ont atteint leur capacité maximale, le nombre total de réfugiés sud-soudanais dépassant la population locale.

En collaboration avec l’Administration pour les affaires des réfugiés et des rapatriés (ARRA), l’OIM et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont réalisé une évaluation de l’itinéraire potentiel entre le passage frontalier de Pagak et le camp de réfugiés de Gore-Shembola au Benishangul, afin de garantir un processus de migration en toute sécurité et dans la dignité.

Avant leur réinstallation, l’OIM leur a dispensé des examens médicaux avant le départ afin de garantir que les réfugiés soient aptes à voyager, renvoyant ceux qui présentent des problèmes médicaux vers les cliniques locales. L’OIM travaille aussi en coordination avec Plan International pour fournir des services de soutien psychosocial et de protection aux mineurs non accompagnés.

« Le périple entre Jonglei et Pagak a été très difficile. Nous avons marché pendant six jours sans nous arrêter et mes enfants et moi-même ne mangions que des baies sauvages de la forêt », a déclaré Nyakim. Ses quatre enfants et elle font partie des 365 réfugiés qui ont été transférés, cette semaine, vers le camp de réfugiés de Gure-Shembola, à Benishangul. Les difficultés du périple pour atteindre l’Ethiopie sont clairement visibles : les quatre enfants de Nyakim souffrent de démangeaisons et de toux. Ils ont fui Jonglei en raison de la reprise des hostilités. Laissant son mari derrière elle, elle a entrepris le dangereux périple pour assurer la sécurité de ses enfants.

« L’OIM a établi deux stations en chemin, une à Metu (à 275 km du poste frontière de Pagak) et l’autre à Gimbi (à 310 km de Metu) », a déclaré Anezier Ebrahim, chargé de l’opération de l’OIM, en expliquant l’itinéraire emprunté pour atteindre le camp de réfugiés de Gore-Shembola. « Les stations ont été construites avec l’aide financière du Département britannique pour le développement international (DFID) et fournissent un hébergement pour la nuit, un abri et des repas aux réfugiés en transit entre le passage frontalier et le camp », a-t-il poursuivi.

L’OIM a travaillé en coopération avec Action for the Needy in Ethiopia (ANE) pour préparer les stations et installer des latrines, des douches et un accès à l’eau.

« Une aide au transport soutenue est indispensable pour garantir l’accès des nouveaux arrivants aux services de base. L’OIM reste déterminée à aider les réfugiés en les transportant depuis le passage frontalier de Pagak vers le camp de réfugiés de Gore-Shembola dans les prochains mois », a ajouté M. Ebrahim.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alemayehu Seifeselassie, OIM Ethiopie, Tel: +251 11 6611117 (Ext. 455), Email: salemayehu@iom.int