Communiqué
Global

L’OIM vient en aide aux déplacés internes désirant regagner le sud Liban et lance un appel pour collecter de nouveaux fonds

Alors que le nombre de travailleurs migrants étrangers
évacués par l’OIM a passé la barre des
10 000, l’organisation a commencé aujourd’hui
à organiser le retour des déplacés libanais
dans le sud Liban et lance un appel aux dons pour récolter
26,4 millions de dollars afin de financer ses opérations au
Liban pour les six prochains mois.

Le premier convoi de l’OIM, composé de 20 bus et
trois camions, organisé en partenariat avec l’ONG
locale Islamic Medical Society, quitte Beyrouth aujourd’hui
avec près de 800 déplacés internes pour la
ville de Tyr et ses environs. A leur arrivée, ces
déplacés internes seront conduits dans un centre de
transit géré par la municipalité de Tyr avant
que l’OIM et ses partenaires n’organisent leur
transfert vers leur destination finale.

«Nous essayons de regrouper les personnes par village dans
chaque bus afin de les conduire jusqu’à leur
destination finale. Certaines personnes devront cependant transiter
par Tyr» affirme Georges Braidi, l’agent de liaison de
l’OIM avec le gouvernement libanais.

L’OIM travaille avec la municipalité de Tyr pour
s’assurer que tout travailleur migrant étranger
bloqué dans le sud du Liban aura la possibilité de
rejoindre Beyrouth, ce soir ou demain, grâce à ces bus
vides, en dépit du trafic sur la route côtière
fortement endommagée reliant Tyr à Beyrouth.

L’OIM a lancé un nouvel appel aux dons pour
répondre aux besoins toujours plus importants des
déplacés internes, estimés à un
million, au Liban et en Syrie. Des demandes
d’évacuation et de rapatriement des ressortissants de
pays tiers continuent aussi.

Même si le nombre de travailleurs migrants désirant
regagner leur pays après le cessez-le-feu
décrété lundi n’est pas connu, sans
argent supplémentaire,l’OIM sera contrainte de
suspendre les évacuations de ressortissants de pays
tiers.

«D’après nos estimations, près de 1
000 personnes devraient demander leur évacuation dans les
jours à venir. Cependant, la plupart des gens attendent de
voir la tournure des évènements. Ceux qui ont un bon
travail souhaiteront certainement rester sur place s’ils en
ont la possibilité et si le cessez-le-feu continue
d’être respecté» affirme Jean-Philippe
Chauzy, porte-parole de l’OIM à Beyrouth.

Les Philippines et le Vietnam ont informé leurs
ressortissants que le cessez-le-feu représente pour eux une
chance de pouvoir quitter le pays. Par contre, d’autres
ambassades comme l’ambassade du Sri Lanka et
l’ambassade du Bangladesh, ont prévu de suspendre les
inscriptions d’évacués dans l’espoir de
voir la situation se stabiliser et qu’aucune des parties
impliquées ne reprennent les hostilités.

Le nombre de travailleurs migrants demandant à être
évacués n’a cessé d’augmenter au
cours des trois dernières semaines. La semaine
dernière, l’OIM a évacué 5 174
personnes, alors qu’au cours de la dernière semaine de
juillet, le nombre d’évacués
s’élevait à 1 856. Le coût des
opérations d’évacuations, financées par
l’Union européenne et les Etats-Unis,
s’élève à 14,8 millions de dollars.

Quatre-vingt-dix pour cent des évacués sont des
femmes travaillant comme employées de maison et sont
originaires du Sri Lanka (37.6%), des Philippines (29,3%),
d’Ethiopie (19,6%) et du Bangladesh (7%). Les autres
nationalités prises en charge par l’OIM sont des
Irakiens, des Vietnamiens, des Soudanais, des Ghanéens et
des Népalais.

«Il s’agit là de pays dont nombre de
ressortissants travaillent au Liban mais qui ne sont pas en mesure
d’organiser des évacuations à grande
échelle» déclare le chef du bureau de
l’OIM à Beyrouth, Vincent Houver.

D’après Vincent Houver, la plupart des migrants
étrangers travaillant comme employés de maison et
évacués du Liban par l’OIM étaient
terrorisés par les bombardements - mais espèrent
avoir la possibilité de retourner au Liban une fois la
guerre finie ou de retrouver un travail bien
rémunéré dans un autre pays du
Moyen-Orient.

«Certaine de ces femmes ont été
manifestement abusées et exploitées. Mais
d’autres semblent avoir été bien
traitées et payées correctement par leurs employeurs.
Celles qui travaillent au Liban depuis plusieurs années
– certaines ont travaillé plus de vingt ans au Liban
– ont beaucoup de réticences à quitter le pays,
n’ayant souvent pas grand chose à espérer en
rentrant dans leur pays d’origine» affirme le
porte-parole de l’OIM, Jean-Philippe Chauzy.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Jean-Philippe Chauzy à Beyrouth

Mobile : +41 79 285 4366

Chris Lom à Genève

Tél. : +41 22 717 9361

Mobile : +66 1927 5215

Email : "mailto:clom@iom.int">clom@iom.int