Communiqué
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L’OIM surveille les nouvelles caravanes de migrants centraméricains au Mexique

Entre le 25 et le 30 janvier, plus de 800 migrants ont participé à un sondage en attendant le traitement de leur demande de carte humanitaire par les autorités mexicaines. Photo : OIM

Chiapas – Une étude réalisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) entre le 25 et le 30 janvier près de la frontière entourée par Tecún Umán (Guatemala) et Suchiate (Mexique), a révélé qu’un peu plus de la moitié (51,6%) des quelque 5 000 migrants centraméricains qui attendent de recevoir la carte humanitaire du gouvernement mexicain ont quitté leur pays au sein des « caravanes de migrants ».

Entre le 14 et le 16 janvier, des migrants du Honduras et du Salvador ont quitté leur pays dans l’espoir d’atteindre le Mexique puis les Etats-Unis, au sein de la première « caravane de migrants » de 2019.

En réponse à la situation, le gouvernement du Mexique a mis en place une politique migratoire d’entrée dans le pays en utilisant une carte pour motif humanitaire. L’étude concernait principalement les personnes en attente de recevoir ce document d’immigration.

L’étude indique que les principales raisons de migrer sont la recherche d’un emploi (68%), l’éducation (11,8%) et l’amélioration des conditions de vie (10%). En outre, 68,3 pour cent des personnes interrogées indiquent qu’au cours des 12 derniers mois, elles ont dû changer de lieu de résidence dans leur pays d’origine en raison d’incidents liés à la violence ou à l’insécurité.

Les migrants ont déclaré avoir besoin d’eau, de nourriture, de vêtements, de soins de santé et d’un hébergement pour leur permettre de poursuivre leur périple dans des conditions décentes. La régularisation de leur statut d’immigration en obtenant un visa humanitaire et un accès à la demande d’asile ou du statut de réfugié au Mexique était le dernier besoin identifié pour leur permettre d’atteindre leur destination.

Parmi les personnes interrogées, 67 pour cent ont confié ne pas connaître les procédures et exigences en matière de protection au Mexique et 65,3 pour cent n’ont pas reçu d’information sur leurs droits en tant que migrants. Les principales nationalités recensées sont hondurienne (72,2%), guatémaltèque (12,2%) et salvadorienne (11,7%).

L’étude a été réalisée auprès de plus de 800 personnes de ce dernier afflux de migrants, à l’aide de la méthodologie de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM.

« La DTM nous permet de connaître les besoins immédiats, les caractéristiques et les tendances migratoires des personnes qui composent ces flux », a expliqué Alexandra Bonnie, coordonnatrice régionale du Programme de l’OIM en Mésoamérique. « Nous espérons que les conclusions seront utilisées comme outil pour améliorer les interventions institutionnelles et gouvernementales en termes d’aide et de gouvernance des migrations », a-t-elle ajouté.

L’étude de la DTM est mise en œuvre dans le cadre du Programme régional sur la migration Mésoamérique-Caraïbes, avec l’appui du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain.

Parmi les autres actions de l’OIM au Chiapas figurent la fourniture de nourriture aux migrants, en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères mexicain (SRE en espagnol) et le Comité d’aide en cas de catastrophes et d’urgences nationales (CADENA). En outre, des supports d’information, un contrôle et un accompagnement ont été fournis à l’Institut national de la migration (INM) par le biais du Réseau d’information Windows et de MigApp.

Le rapport intégral est téléchargeable ici (en anglais).

Pour plus d’informations, veuillez contacter Tatiana Chacón, OIM San José, Tel. +506 2212 5304, E-mail : tchacon@iom.int