Communiqué
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L’OIM surveille les flux migratoires à la frontière entre Haïti et la République dominicaine

Haïti - L'OIM continue de surveiller les flux de migrants à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine. L'opération a débuté le 17 juin, suite à l'expiration de la phase d’enregistrement du Plan national pour la régularisation des étrangers (PNRE en espagnol) en République Dominicaine.

Le 6 août, les autorités dominicaines ont rapporté que plus de 66 000 migrants haïtiens sont volontairement retournés dans leur pays d'origine. Bon nombre ont utilisé les moyens de transport mis gratuitement à disposition par les autorités dominicaines.

Entre le 16 juin et le 6 août 2015, les équipes de l'OIM sur le terrain ont interrogé 1 659 familles (4 628 personnes) qui ont déclaré avoir récemment traversé la frontière depuis la République Dominicaine vers Haïti.

Quelque 81,2 % (soit 3 758 personnes) ont déclaré être retournés spontanément en Haïti, alors que 18,8 % (870 personnes) ont déclaré avoir été expulsés de force par les autorités. Quelque 82 % d'entre elles (3 794 personnes) n'avaient aucun document d'identité.

 « Nous devons analyser de manière plus approfondie les données recueillies pour comprendre dans quelle catégorie juridique dominicaine tombent ces retours forcés présumés », a déclaré Jorge Baca, chef de mission de l'OIM en République Dominicaine. « Les autorités dominicaines ont assuré à l'OIM que les expulsions n'ont pas repris. »

Parmi les personnes ayant traversé la frontière, les équipes de l'OIM ont identifié 25 enfants non accompagnés présumés. Ces cas ont été renvoyés aux autorités gouvernementales compétentes pour une prise en charge appropriée et pour déterminer leur statut.

En coopération avec le HCR, l'Unicef et le HCDH, l'OIM a formé un réseau de 132 recenseurs frontaliers sur les fondamentaux de la collecte de données, de la sélection, de la détection et du renvoi des cas spécifiques de protection. La majorité d'entre eux ont déjà été déployée sur le terrain. Cet effort vise à accroître l'étendue de la collecte des données menée à bien jusqu'ici, afin de garantir la bonne collecte des formulaires de sélection dans tous les postes frontières, officiels ou non.

Depuis juin, quatre installations de fortune sont apparues dans la commune d’Anse-à-Pitres, poste le plus au sud des quatre postes-frontières officiels, situés de l'autre côté de la ville dominicaine de Pedernales. Ces installations manquent des services les plus essentiels et les conditions de vie sont difficiles.

Les premières installations de fortune à émerger étaient Tête à l’Eau, qui accueille aujourd’hui environ 102 familles, et Parc Cadeau, qui en accueille environ 67. Ces dernières semaines, de nouveaux camps, Fonds Jeannette et Savana Galata, ont émergé dans la zone. Ils accueilleraient une population de 70 et de 45 familles respectivement. Les fonctionnaires de l'OIM utilisent des images aériennes prises par des drones pour surveiller l'évolution du nombre d’abris de fortune dans chaque camp.

Dans la localité de Fond Parisien, près de la frontière de Malpasse, des dizaines de familles de retour de République Dominicaine sont temporairement hébergées dans l'école de Fond Bayard, où elles reçoivent l'aide des Services jésuites aux migrants et des organismes locaux.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Ilaria Lanzoni, OIM Haïti, Tel: +509 370 250 66, Email: ilanzoni@iom.int ou Alicia Sangro, OIM République Dominicaine, Tel: +809 688 8174, Email: asangro@iom.int