Communiqué
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L’OIM surveille les caravanes de migrants centraméricains et fournit une aide au retour volontaire

San Jose - L’organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) continue de fournir un soutien et une assistance aux migrants qui ont rejoint les caravanes de migrants traversant l’Amérique centrale et qui ont choisi de demander l’asile au Mexique ou de retourner dans leur pays d’origine. 

Au centre migratoire Siglo XXI à Tapachula, géré par l’Institut national pour la migration (INM) du Mexique, l’OIM et le Secrétariat mexicain des relations extérieures (SRE) fournissent de la nourriture et des trousses d’hygiène à plus de 1 500 migrants des caravanes demandant l’asile au Mexique. 

L’OIM maintient que les droits de l’homme et les besoins essentiels de tous les migrants doivent être respectés, quel que soit leur statut migratoire », déclare Christopher Gascon, chef de mission de l’OIM au Mexique. « En coordination avec le HCR, nous continuerons de contrôler la situation de la caravane avec l’aide du personnel sur le terrain, du Bureau mexicain d’aide aux migrants et aux réfugiés (DAPMyR) et des ONG partenaires, en fournissant des informations sur les alternatives de migration sûre et régulière et sur les possibilités de retour volontaire. » 

Une deuxième caravane d’environ 1 800 migrants centraméricains admise lundi 29 octobre par les autorités de la migration mexicaines est arrivée mercredi 31 octobre à Huixtla, dans l’Etat du Chiapas, et prévoit de repartir aujourd’hui, d’après les autorités locales. Ce groupe avait démarré son processus de régularisation au Mexique l’an dernier mais a finalement choisi de poursuivre son périple vers le nord sans demander l’asile. 

Une troisième caravane d’environ 500 migrants a quitté le Salvador dimanche dernier et a traversé la frontière mexicaine mardi 30 octobre, où la plupart d’entre eux ont demandé l’asile. D’après l’équipe de suivi de l’OIM, un quatrième groupe de quelque 1 700 migrants est parti mercredi 31 octobre de San Salvador. Ce dernier groupe a passé la nuit dans la ville guatémaltèque de Tecún Umán, à la frontière avec le Mexique. 

Dans le même temps, la première caravane a atteint la ville de Matías Romero, dans l’Etat d’Oaxaca, hier, 1er novembre. D’après le communiqué de presse du SRE, environ 4 000 personnes y ont passé la nuit. 

Après avoir marché 850 kilomètres depuis San Pedro Sula au Honduras, la fatigue se lit sur les visages de nombreux migrants qui ont passé la nuit à Matías Romero. 

La fatigue et les difficultés rencontrées ont incité de nombreux migrants à opter pour le retour volontaire, proposé par les autorités mexicaines et les responsables consulaires honduriens. Comptant sur son Programme en Mésoamérique financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, l’OIM peut désormais également fournir une aide au retour volontaire aux migrants.

Aux points de contrôle d’Agua Caliente et de Santa Rosa de Copan, à la frontière hondurienne, entre le 19 et le 24 octobre, l’OIM a distribué 2 141 trousses d’hygiène et produits alimentaires aux rapatriés. Les migrants rentrent au Honduras à bord de bus qui ne cessent d’arriver à un rythme de six par jour tandis que d’autres migrants rentrent à bord d’avions affrétés par le gouvernement mexicain. 

« Le phénomène de caravanes en Amérique centrale est l’expression d’un processus migratoire auquel la région est confrontée depuis un certain temps », explique Marcelo Pisani, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique centrale, l’Amérique du Nord et les Caraïbes. « Il s’agit d’un flux de migration composite, motivé notamment par des facteurs économiques, par la réunification familiale, par la violence et par la recherche d’une protection internationale. 

« Néanmoins, nous sommes inquiets de la pression que les caravanes exercent sur la communauté humanitaire et les systèmes d’asile des pays d’accueil, qui ont des ressources limitées pour faire face à ce problème et prendre en charge et protéger les migrants », a ajouté M. Pisani. 

« La protection effective des droits de l’homme pour tous est fondée sur le respect des processus établis dans les traités internationaux et les lois nationales, qui doivent être un cadre de référence pour toute action mise en œuvre dans cette situation », a conclu le Directeur régional de l’OIM. 

Visionnez la vidéo ici : https://youtu.be/_rrm6Cirffw 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Gallo, Bureau régional de l’OIM pour l’Amérique centrale, l’Amérique du Nord et les Caraïbes, Tel. +506 2212 5352, email : jgallo@iom.int