Communiqué
Global

L’OIM soutient les moyens de subsistance des réfugiés sud-soudanais et des communautés d’accueil en Ethiopie

Ethiopie – Depuis septembre 2016, près de 73 000 réfugiés sud-soudanais ont traversé la frontière vers Gambella, l’une des régions les moins développées d’Ethiopie. L’OIM aide les réfugiés sud-soudanais et les communautés d’accueil à accroître le revenu de leur foyer en organisant plusieurs activités de production de moyens de subsistance à petite échelle.

La fourniture d’une aide à la production de moyens de subsistance fait partie d’un projet financé par le gouvernement du Japon sur les abris et les moyens de subsistance des réfugiés et des communautés d’accueil à Gambella, Dollo Ado et Assosa.

Le projet vise à améliorer les revenus des ménages pour les réfugiés et les communautés d’accueil en organisant des activités de formation et en fournissant du matériel pour promouvoir l’apiculture, l’élevage avicole et d’autres activités agricoles. Le programme offre également du matériel de couture et de pêche et a déjà aidé 4 150 personnes des communautés d’accueil de Kamri, Jewi et Bonga et 17 800 résidents du camp de Jewi.

« Faire participer les réfugiés et les communautés d’accueil aux activités de production de moyens de subsistance joue un rôle essentiel dans le maintien de relations positives entre les réfugiés et la communauté environnante », a déclaré Maureen Achieng, chef de mission de l’OIM en Ethiopie. « Etant donné que la majorité des réfugiés sud-soudanais sont hébergés dans des zones isolées, sous-développées et mal desservies économiquement, l’aide à la production de moyens de subsistance permet aux communautés de surmonter l’impact économique de l’accueil d’un grand nombre de réfugiés. »

La présence de réfugiés peut potentiellement aggraver la vulnérabilité de la population d’accueil en faisant augmenter la concurrence pour les services sociaux, les infrastructures, les moyens d’existence et les ressources environnementales et naturelles limités. Les tensions interethniques existantes entre les réfugiés sud-soudanais principalement issus du peuple Nuer et les Ethiopiens de la communauté Anuak pourraient provoquer des conflits si l’aide n’est pas équilibrée.

Akenya, 18 ans, vit dans le village de Jewi avec sa mère, son père et ses cinq frères et sœurs, et a bénéficié d’un projet d’élevage de volailles. Son village est situé juste à côté du camp de réfugiés de Jewi qui accueille plus de 57 000 Soudanais du Sud. Akenya explique les conséquences de la vie à côte du camp : « les réfugiés ont pris presque tout le bois de la forêt, ce qui contribue à la déforestation. Cela a des conséquences négatives sur notre vie et nos moyens de subsistance car nous dépendons majoritairement des activités agricoles pour vivre. »

L’OIM a aidé Akenya à démarrer son exploitation avicole en lui dispensant une formation et en lui faisant don de 23 poulets. Sur l’aide qu’il a reçue, Akenya déclare : « les poulets donnés par l’OIM ont donné naissance à d’autres poulets et j’en possède maintenant 45. Je vends les œufs au marché de Jewi et peux subvenir aux besoins de ma famille grâce aux bénéfices. »

Le 25 mars 2017, 40 réfugiés sud-soudanais ont terminé leur formation de base en couture dispensée sur deux mois. Pendant toute la durée de la formation, les participants ont appris à dessiner, couper et coudre des vêtements. Un formateur qualifié et un assistant de formation choisis par la communauté de réfugiés ont donné un cours de cinq heures cinq jours par semaine.

Une soixantaine d’invités ont participé à la cérémonie de remise des diplômes, notamment des membres de la famille des diplômés, le personnel de l’OIM et les représentants de l’ARRA, du HCR et du RCC de Jewi. Les participants ont reçu un certificat et une machine à coudre (une pour quatre personnes) pour les aider à s’exercer à leur nouvelle compétence acquise et à générer des revenus.

« Le maintien de l’aide pour répondre aux besoins des réfugiés et de la communauté d’accueil est essentiel. Les actions visant à prévenir le conflit et à soutenir une coexistence pacifique devraient faire partie intégrante des efforts de réponse pour les réfugiés », a déclaré Miriam Mutalu, responsable de l’antenne de l’OIM.

Vu l’improbabilité d’une solution politique immédiate au conflit au Soudan du Sud, 50 000 réfugiés sud-soudanais potentiels pourraient rechercher l’asile dans le pays d’ici la fin de l’année, ce qui met en évidence la nécessité de poursuivre les efforts déployés par la communauté humanitaire et donatrice en vue de répondre aux besoins des réfugiés et de la population d’accueil.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alemayehu Seifeselassie, OIM Ethiopie, Tel:  +251.911.63.90.82   Email: salemayehu@iom.int