Communiqué
Global

L'OIM se réjouit de l'adoption de la loi 2010 sur la lutte contre la traite

Le gouvernement kenyan vient d'adopter une nouvelle
législation pour prendre des mesures plus fermes à
l'encontre des trafiquants et offrir une protection aux victimes de
traite au Kenya.

La loi, signée par le Président Mwai Kibaki la
semaine dernière, prévoit une peine de 30 ans
d'emprisonnement ou une amende considérable de 370 000
dollars pour les trafiquants déclarés coupables, un
message fort aux individus qui se lancent dans ce type de commerce
illégal.

L'OIM a fourni une aide technique et financière dans
l'élaboration de la nouvelle loi, dans le cadre du «
Programme de lutte contre la traite par le biais du renforcement de
capacités, de la sensibilisation et de l'aide aux victimes
», financé par l'Ambassade royale de Norvège au
Kenya.

D'autres partenaires qui ont apporté leur contribution
à la loi sont notamment la Fondation des enfants the CRADLE,
l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), le
Bureau du Procureur, le Département de la jeunesse du
Ministère de l'égalité des sexes, la
Commission sur la réforme de loi, la
Fédération des femmes avocates du Kenya (FIDA-K) et
la Commission nationale du Kenya aux droits de l'homme (KNCHR).

« Cette législation représente un outil
important pour le Kenya dans la mise en application de la loi de
lutte contre la traite », déclare Tal Raviv, expert de
lutte contre la traite de l'OIM.

Bien que la législation précédente sous la
loi pour les enfants de 2001 et la loi contre les violences
sexuelles de 2006 englobent la question de la traite, aucune des
deux ne définit totalement la nature criminelle de la traite
comme elle est stipulée dans la Convention de Palerme
signé par le Kenya en 2005.

Sous la nouvelle loi, la traite des personnes est juridiquement
définie et reconnue pour la première fois comme un
crime distinct au Kenya. Les efforts nationaux de lutte contre la
traite étaient jusqu'à présent centrés
sur la prévention et sur la protection des victimes et les
poursuites à l'encontre des trafiquants étaient
limitées dans le cadre juridique existant.

« Nous espérons que la nouvelle loi de lutte contre
la traite donnera une impulsion pour étendre les projets de
lutte contre la traite en accord avec le Plan d'action national
2008-2013 », fait remarquer Tal Raviv. Le Plan d'action
comprend des activités visant à soutenir les taux de
retenue à l'école comme mesure préventive,
à conduire des campagnes d'informations pour des populations
ciblées, et à réduire la
vulnérabilité en soutenant le développement
socioéconomique et l'autonomisation des communautés
vulnérables.

D'autres efforts comprennent la mise en place de systèmes
et de procédures pour créer un mécanisme
national de renvoi et le renforcement de capacités des
agences de maintien de la paix et du pouvoir judiciaire à
protéger les victimes et poursuivre les coupables. En plus
de soutenir l'adoption de cette nouvelle loi, l'OIM a fourni par
ailleurs un soutien technique au Ministère du travail pour
renforcer les pratiques de migration de main-d'œuvre et aux
agences de recrutement privées (KAPEA) pour promouvoir des
pratiques de recrutement éthiques qui ne contribuent pas
à la traite. L'OIM a également dispensé une
formation aux médias afin de renforcer les capacités
d'investigation et de signalement et d'encourager la couverture de
faits divers liés à la traite.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Tal Raviv

OIM Nairobi

Tél: +254 20 4444 174

E-mail: "mailto:traviv@iom.int">traviv@iom.int

ou

Alice Kimani

E-mail: "mailto:akimani@iom.int">akimani@iom.int