L'OIM réunit les responsables des gouvernements de la communauté andine afin de débattre de la coopération transfrontalière, de la sécurité et du Plan régional de lutte contre la traite
Lors d'une rencontre de deux jours débutant
aujourd’hui à Lima, le bureau régional de l'OIM
au Pérou réunit plus d’une douzaine de hauts
responsables de la Communauté andine (Bolivie, Colombie,
Equateur et Pérou) et des experts internationaux, afin de
débattre et de trouver un consensus sur les questions
migratoires communes, notamment sur la gestion des
frontières, la mobilité humaine, la traite et le
trafic illicite d'être humains.
L'évènement, le premier du genre dans la
région, vise à faire avancer les politiques de
gestion des frontières dans la sous-région andine,
à développer un espace d'intégration
régionale, à trouver un consensus et à
coordonner la lutte contre la traite et le trafic illicite de
migrants. Il a été organisé dans le cadre du
projet de l'OIM intitulé « Fronteras Seguras,
Población Protegida » ou « frontières
sûres, population protégée »,
financé par le Programme du gouvernement canadien visant
à renforcer les capacités de lutte contre la
criminalité (ACCBP).
Connexes
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Seguras, Poblacion Protegida
Les participants échangeront des informations et
débattront des résultats de recherche sur la gestion
des frontières, sur le contrôle aux frontières
et sur la lutte contre la traite dans les zones frontalières
reliant le Pérou avec la Bolivie, l’Equateur et la
Colombie, qui ont été compilés dans le cadre
du projet de l'OIM. L'OIM lancera par ailleurs le premier site
internet à informer sur ce sujet dans la région,
www.fronterasseguras.com.
Le Pérou et la région andine se préoccupent
de plus en plus des régions frontalières.
Actuellement, il n'existe aucune politique frontalière
vis-à-vis de l'augmentation des flux migratoires dans la
région.
D'après le Département national péruvien de
l’immigration et de la naturalisation, 1 189 390 personnes
ont traversé les frontières terrestres avec le
Pérou en 2008. A Desaguadero, seul poste frontière
entre le Pérou et la Bolivie, plus de 500 000 entrées
et sorties ont été enregistrées cette
même année.
Bien que les frontières terrestres du Pérou
s'étendent sur plus de 7 073 kilomètres, le pays ne
dispose actuellement que de 12 postes frontières. Et le long
des 1 500 kilomètres de frontière entre le
Pérou et la Colombie, il n'existe qu’un seul poste. Le
voyage fluvial entre les deux pays peut prendre
jusqu’à 28 jours. La porosité des
frontières de la région et l'absence de politiques
adéquates de gestion des frontières laissent la porte
ouverte aux réseaux de crime organisé
spécialisé dans la traite et le trafic illicite de
migrants.
Avant la réunion régionale
d’aujourd’hui, une série d'ateliers de
renforcement de capacités a eu lieu dans les villes
frontalières de Tumbes, Puno et Iquitos, toutes
situées le long des frontières du Pérou avec
l'Equateur, la Bolivie et la Colombie. Plus de 117
représentants des gouvernements des quatre pays, notamment
des départements de l'immigration, la Police nationale et le
bureau du Ministère public, ont reçu une formation de
l'OIM et d’autres experts internationaux, de la Commission
andine de juristes, de l'Institut frontalier du nord, du projet de
frontières ouvertes, de ONUDC et du HCR.
Un rapport final et des recommandations seront discutés
et approuvés par les responsables participants. Il est
prévu que la réunion serve de base à
l’élaboration d’un plan contre la traite dans la
région andine.
Pour plus d'informations, veuillez contacter Cristina Sevillano,
OIM Pérou; csevillano@iom.int; Tel: 51 1 221 7209 ext.
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