Communiqué
Global

L'OIM reprend les opérations d'évacuation aérienne des migrants bloqués de Tripoli à l'approche de la saison froide

Un groupe de 332 migrants nigériens qui étaient
bloqués à Tripoli, la capitale libyenne, pendant le
conflit, ont été évacué hors du pays
à bord de deux avions affrétés par l'OIM.

Le groupe est arrivé à Niamey, la capitale du
Niger, mardi 1er et mercredi 2 novembre 2011. Il s'agit du premier
groupe à être évacué parmi environ 2 000
ressortissants nigériens qui seraient toujours
bloqués à Tripoli, selon le consulat
nigérien.

Avant leur évacuation, les migrants logeaient dans des
bâtiments à l'intérieur et à
l'extérieur de Tripoli, en attendant de l'aide. L'OIM a
coopéré avec les autorités libyennes et les
responsables consulaires afin de faciliter l'accès aux
migrants. Après avoir vérifié leur
nationalité, le personnel consulaire a fourni des documents
de voyage à ceux qui souhaitaient quitter le pays.

Avant d'être rapatriés, ils ont été
transférés par l'équipe de l'OIM vers un
centre de transit géré conjointement, situé
dans le quartier de Tweisha, où ils ont été
logés et ont reçu de la nourriture chaude, des kits
d'hygiène et des services médicaux dans une clinique
de l'OIM.

L'équipe de l'OIM œuvre en coopération
étroite avec ses collègues de Conseil national de
transition sur la mise en place d'une stratégie
intérimaire pour protéger et rapatrier les migrants
bloqués à Tripoli et à Sebha, au sud du
pays.

L'évacuation arrive à point nommé alors que
les craintes ne cessent de croître quant à la
protection des migrants bloqués qui, dans de nombreux cas,
sont exposés, chaque jour, à la détention
arbitraire, au harcèlement et à la
persécution. Des inquiétudes sont également
présentes quant à la santé de nombreux
migrants qui trouvent refuge dans des conditions misérables
alors que le froid fait son apparition.

« En partenariat avec les autorités libyennes, nous
sommes parvenus à un accord visant à intensifier
l'évacuation et le rapatriement volontaire de milliers de
migrants bloqués à Tripoli et à Sebha dans le
sud », déclare Jeremy Haslam, chef de mission de l'OIM
en Libye.

L'absence de représentation diplomatique de nombreuses
nationalités africaines rend d'autant plus difficile la
vérification de leur nationalité et la
délivrance de documents de voyage.

« Notre plus gros défi est maintenant de surmonter
les obstacles à la vérification de la
nationalité et à la délivrance de documents de
voyage temporaires. Nous sommes évidemment aussi inquiets
quant aux risques sanitaires liés au changement de
température, étant donné que bon nombre de
migrants vivent dans des conditions misérables et
insalubres, sont malnutris et manquent d'accès aux soins.
»

L'OIM prévoit d'effectuer d'autres évacuations
aériennes pour les ressortissants bloqués originaires
de Gambie, du Sénégal, du Mali, du Ghana, du Tchad et
du Nigéria qui demandent une aide au rapatriement
volontaire.

Les migrants travaillaient en Libye dans un large
éventail de secteurs comme travailleurs occasionnels, non
qualifiés ou semi-qualifiés et comme
commerçants. La majorité sont des jeunes hommes d'une
vingtaine ou trentaine d'années sans famille. Plus de 90%
des migrants n'ont aucun document d'identité.

Quand ils sont arrivés à Niamey, les
rapatriés ont été enregistrés par l'OIM
et ont reçu une petite somme d'argent pour acheter de la
nourriture et se diriger vers leurs destinations finales.

Plus de 90 000 Nigériens sont jusqu'ici rentrés de
Libye. Une récente étude de l'OIM a
révélé que la plupart des rapatriés
nécessitaient une aide d'urgence à la
réintégration, pour eux-mêmes ainsi que pour
leurs familles qu'ils soutenaient grâce aux rapatriements de
fonds. En réponse à ces besoins urgents, l'OIM a
lancé deux projets pilotes de réintégration
visant à aider un nombre limité de rapatriés
originaires du Niger et de pays voisins.

Les programmes, financés par la Commission
européenne et le gouvernement italien visent à
fournir aux rapatriés le soutien nécessaire pour les
aider à se lancer dans des activités
génératrices de revenus et à créer des
coopératives. Des partenariats ont également
été établis avec les ONG partenaires afin de
fournir une aide psychosociale et un mentorat aux
bénéficiaires.

A ce jour, l'OIM et ses partenaires ont évacué
plus de 314 000 migrants de Libye par voie terrienne, maritime et
aérienne. Les opérations vont se poursuivre pendant
encore plusieurs mois afin d'aider des milliers de migrants
toujours présents en Libye à rentrer dans leurs pays
volontairement.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jeremy Haslam

OIM Libye

Tel: +218 917122709

E-mail: "mailto:jhaslam@iom.int">jhaslam@iom.int