Communiqué
Global

L’OIM réalise un sondage auprès de l’une des caravanes de migrants centraméricains

San Salvador - L’organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) a publié, hier (08/11), les résultats d’un sondage réalisé auprès des migrants qui font partie d’une « caravane de migrants » partie de San Salvador le 31 octobre. 

Sur l’échantillon total analysé pour le sondage, 79,8 pour cent des personnes interrogées ont déclaré avoir rejoint la caravane à la recherche d’une vie meilleure. Quelque 54,7 pour cent ont déclaré avoir migré en raison de l’insécurité ou de la violence, tandis que 2,9 pour cent ont répondu migrer aux fins du regroupement familial. 

« D’après les données, la majorité des personnes interrogées citent une multitude de raisons de migrer », a confié Jorge Peraza Breedy, chef de mission de l’OIM pour le Salvador, le Honduras et le Guatemala. « Dans la plupart des cas, elles mentionnent deux causes différentes qui ont motivé leur décision et dans de nombreux cas, jusqu’à trois causes différentes. » 

Environ 60 pour cent des personnes interrogées (286 personnes) provenaient de zones urbaines. Le sondage a également déterminé que 83 pour cent des personnes de la caravane, composée d’environ 1 700 personnes, sont des adultes âgés de 18 à 50 ans, tandis que 12 pour cent sont des enfants et des adolescents. 

Au sein de cette caravane, 80 pour cent étaient des hommes et 20 pour cent, des femmes. Par ailleurs, 8 pour cent de ceux ayant affirmé être à la tête d’un groupe (une personne qui dirige le groupe de migrants voyageant ensemble) s’identifiaient comme membres de la communauté LGBTI. Environ 1,7 pour cent des groupes comprenaient des femmes enceintes tandis que 5,2 pour cent de ces femmes étaient allaitantes. 

Toutefois, seules 12,2 pour cent des personnes interrogées ont déclaré connaître les mécanismes de demande d’asile, du statut de réfugié ou d’autres formes de protection dans leur pays de destination. 

« Cette situation met en évidence la nécessité de renforcer la communication sur ces questions », a déclaré M. Peraza. 

D’autres besoins humanitaires identifiés dans le sondage concernaient les médicaments et les traitements de maladies chroniques. Onze pour cent des migrants interrogés ont mentionné qu’ils avaient besoin de médicaments et 8,8 pour cent ont indiqué souffrir d’une maladie grave ou chronique. 

Ces informations ont été communiquées à différents services gouvernementaux et acteurs de la société civile, en vue de faciliter l’élaboration de plans d’action qui offrent une aide globale aux migrants faisant partie de ces flux. Le sondage n’a pas recueilli de données personnelles et un formulaire de consentement du participant était demandé avant de débuter le questionnaire, dans le strict respect des droits de l’homme et des principes de protection des données de l’OIM.

Le sondage a été réalisé à l’aide de la méthodologie de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) que l’OIM utilise à travers le monde pour diverses crises. La DTM a été créée par l’Initiative de gestion de l’information sur la mobilité humaine dans le Triangle Nord, avec l’appui du Fonds d’urgence de l’OIM. 

Téléchargez ici les résultats de l’étude. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter José Miguel Gómez, OIM El Salvador, Tel : +503 2521 0500, Email : miggomez@iom.int