Deux nouvelles études présentées cette semaine
par l'OIM et ses partenaires gouvernementaux confirment que plus de
deux millions de Péruviens ont quitté le pays ces 19
dernières années.

La première étude intitulée «
Pérou : Migration internationale des familles
péruviennes et profil des migrants de retour »
révèle les caractéristiques des foyers
péruviens qui ont été touchés par la
migration, et met en évidence de nouvelles données
sur les communautés dans la région de l'Amazonie
péruvienne.

Le rapport donne également des détails sur la
manière dont les rapatriements de fonds envoyés par
les migrants à l'étranger sont utilisés par
les familles restées au pays. Il confirme également
que ces familles bénéficient d'une qualité de
vie supérieure et d'un meilleur pouvoir d'achat et ont
accès aux services de base et à
l'éducation.

Les familles ont indiqué recevoir environ 200 dollars par
mois, plus que le salaire minimum du Pérou qui
s'élève à 550 soles (190 dollars).

Les auteurs de cette étude ont compilé des
données et des informations du recensement national de 2007,
de la Banque Centrale péruvienne et de l'étude
nationale 2007 sur les foyers péruviens.

La deuxième étude intitulée «
Pérou : Statistiques sur la migration internationale des
Péruviens, 1990-2008 », comprend des statistiques sur
l'exode des Péruviens, ainsi que sur les récentes
tendances migratoires.

L'étude a révélé que 76,4 pour cent
des quelque deux millions de Péruviens qui ont migré
au cours des 20 dernières années étaient
âgés de 15 à 44 ans.

Les auteurs ont découvert une augmentation des migrations
sud-sud et il s'avère que 62,3 pour cent des
Péruviens migrent à l'intérieur même de
l'Amérique Latine. Sept des dix pays de destinations (Chili,
Etats-Unis, Bolivie, Equateur, Espagne, Argentine, Venezuela,
Colombie, Pays-Bas et Brésil) sont situés en
Amérique du Sud. Avec 22 pour cent de migrants
péruviens, le Chili est le pays le plus populaire.

Les études ont été menées par l'OIM,
l'Institut national des statistiques et de la technologie (INEI) et
le Directorat général de la migration et de la
naturalisation (DIGEMIN).

Pilar Norza, représentante régionale de l'OIM a
déclaré que « près de 3 millions de
foyers au Pérou ont indiqué que la migration avait un
impact direct sur leur vie. Il est raisonnable de dire que la
migration fait désormais partie intégrante de la vie
des Péruviens. L'OIM et ses partenaires sont convaincus que
les données et l'analyse contenues dans ces études
aideront le gouvernement péruvien à formuler des
politiques de gestion des migrations et d'exploitation du potentiel
de développement des rapatriements de fonds. »

Les rapports sont disponibles en espagnol sur "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.oimlima.org.pe/?pag=region-publi.htm" target="_blank"
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Juan Pablo Casapia

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