Communiqué
Global

L’OIM localise les familles déplacées par le séisme en Equateur et identifie les besoins humanitaires

Equateur – Par l’intermédiaire de sa Matrice de suivi des déplacements (DTM) et en étroite coordination avec le gouvernement équatorien, l’OIM a publié les premiers éléments sur les principaux besoins et vulnérabilités des personnes déplacées à Manani et à Esmeraldas, deux des six provinces équatoriennes frappées par le séisme du 16 avril dernier.

Le rapport repose sur les premières informations communiquées par le Ministère de l’économie et de l’inclusion sociale (MIES) et comprend des données sur 11 000 personnes dans 76 sites de déplacement évalués et situés dans les districts de Manta, de Jama et de Portoviejo dans la province de Manabi et dans le district de Muisne dans la province d’Esmeraldas.

D’après les estimations du Ministère du logement, jusqu’à 73 000 personnes sont déplacées dans ces provinces, dont 33 000 dans des centres collectifs et des sites de fortune identifiés par le MIES. Ce chiffre ne comprend que les sites accueillant au moins dix familles.

Les résultats de la DTM indiquent que 20 des 76 sites évalués sont à ciel ouvert et 19 (25 pourcent) étaient des écoles avant le séisme.

S’agissant des besoins en eau, hygiène et assainissement (WASH), le rapport indique que la distribution d’eau varie en fonction du lieu (zones rurales ou urbaines) et de la présence ou non des autorités gouvernementales et des forces armées.

Plus de la moitié des sites ont déclaré recevoir plus de 2 litres d’eau potable par personne et par jour. Toutefois, 37% des sites ne reçoivent aucune eau potable. Six pourcent ont rapporté recevoir moins de 2 litres par personne.

Les déplacés internes dans les zones rurales ont également fait état de mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement. Le nombre de latrines était insuffisant dans la plupart des cas. Dans certains sites, soit il n’y avait aucune latrine, soit il y avait une latrine pour 100 personnes ou plus. Le rapport a également montré que de nombreuses douches et toilettes n’étaient pas séparées pour les hommes et pour les femmes.

Concernant la nourriture et la nutrition, dans 34% des sites évalués, la distribution alimentaire est irrégulière, tandis que dans 22% des sites, de la nourriture est distribuée chaque jour. Dans 18% des sites, elle est distribuée deux fois par semaine. La plupart des sites ont déclaré ne pas recevoir de nourriture supplémentaire pour les femmes enceintes et allaitantes et pour les enfants.

Les infections respiratoires aigües sont le principal problème de santé, signalé dans 33% des cas. La diarrhée représente 20% des cas. Les conditions sanitaires étant mauvaises dans la plupart des sites visités, et compte tenu du nombre croissant de moustiques, les maladies vectorielles pourraient proliférer.

« La réponse rapide des autorités nationales et le soutien national aux personnes touchées par le séisme ont été essentiels pour répondre aux besoins prioritaires », a déclaré Damien Thuriaux, chef de mission de l’OIM en Equateur.

« Les résultats de la DTM sont primordiaux pour identifier rapidement les besoins les plus importants de la population touchée et apporteront au gouvernement et à ses partenaires humanitaires des données précises et fiables pour répondre à l’urgence », a t-il ajouté.

Le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF) et le gouvernement canadien financent actuellement les activités de la DTM de l’OIM.

Le rapport comprend des informations sur les moyens de subsistance, la sécurité et les besoins d’informations. Il peut être téléchargé ici : https://www.humanitarianresponse.info/en/operations/ecuador/coordinaci%C3%B3n-y-gesti%C3%B3n-de-campamentos

Pour plus d’informations, veuillez contacter Juliana Quintero ou Jimena Almeida, OIM Equateur, Emails: juquintero@iom.int , jalmeida@iom.int Tel: +593 99 9666640