Communiqué
Global

L’OIM lance une étude sur les migrations, l’environnement et les changements climatiques en Amérique du Sud

Buenos Aires – Cette semaine (1/11), l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a lancé une étude sur les migrations, l’environnement et les changements climatiques. L’étude est menée à bien dans des communautés choisies en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie et en Equateur.

Cette étude vise à produire des preuves concrètes qui contribueront à mieux comprendre le lien entre la migration, l’environnement et les changements climatiques, en recueillant des données conceptuelles et empiriques.

« Cette étude est une contribution importante pour mieux comprendre le lien entre migration, environnement et changement climatique dans la région et est une étape fondamentale pour le développement de politiques, de stratégies et de programmes aux niveaux local et national », a déclaré Diego Beltrand, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique du Sud.

Les endroits ciblés par l’étude sont : la province de Lujan, à Buenos Aires (Argentine) ; la communauté Rumo Certo dans la Municipalité de Presidente Figuereido, Amazonas (Brésil) ; la municipalité de Monte Patria dans la région (IV) de Coquimbo (Chili) ; la municipalité de Tacamocho à Cordoba, dans le département de Bolivar (Colombie) ; et Santa Lucia de Chuquipogyo, dans le canton de Guano situé dans la province de Chimborazo (Equateur).

L’étude a permis de conclure que dans ces cinq communautés, il existait des mouvements migratoires permanents et/ou transitoires dus à l’intensification des événements météorologiques extrêmes provoqués par les changements climatiques. L’étude a également confirmé un important manque d’informations disponibles sur les causes et l’ampleur des mouvements de population provoqués par les changements climatiques extrêmes en Amérique du Sud.

D’après l’étude, la coordination est très limitée entre les connaissances scientifiques produites par les universitaires et les décisions prises par les institutions publiques en matière de gestion des migrations et d’environnement.

L’un des aspects fondamentaux observés pendant le travail de terrain est la participation active des femmes, au même niveau que les hommes, à l’identification des besoins et à la recherche de solutions collectives aux problèmes relatifs aux événements climatiques extrêmes et aux déplacements potentiels provoqués par ces situations.

L’étude propose plusieurs recommandations, notamment la création d’un Comité régional sur la migration et les changements climatiques, afin d’élaborer des politiques de gestion des risques et des mesures d’adaptation et de réduction des risques tenant compte des spécificités hommes-femmes en Amérique du Sud. Elles destinées à mettre en œuvre des programmes d’alerte rapide et à aider les groupes de population déplacée par des événements climatiques extrêmes.

L’étude recommande également la production et la consolidation d’une législation et d’accords multilatéraux et/ou bilatéraux qui protègent les droits des migrants environnementaux, ainsi qu’une aide à la recherche pour continuer à produire des données sur les effets de la migration, de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques sur la région.

L’Amérique du Sud est considérée comme l’une des régions les plus vulnérables aux effets des changements climatiques en raison de sa biodiversité, de son développement urbain rapide, des inégalités de revenus et de la division nette entre centres ruraux et centres urbains.

Pour télécharger l’étude : http://bit.ly/2z57OI2

Pour plus d’informations, veuillez contacter Juliana Quintero, Bureau régional de l’OIM à Buenos Aires, Tel. + (54) 11 32488134, Email: juquintero@iom.int