Grâce au soutien financier du gouvernement japonais, l'OIM a
lancé la première phase d'un projet de six mois qui
permettra de mettre en place des services de conseils individuels
en vue de trouver un moyen de subsistance, ainsi que des formations
en vue de créer une activité pour les milliers
d'ex-combattants, dont près de 1 000 sont des femmes, dans
la province indonésienne d'Aceh.

En coopération avec des partenaires gouvernementaux, les
dirigeants du Free Aceh Movement (GAM) ainsi que les anciens chefs
de ce mouvement sur le terrain, l'OIM a débuté la
semaine dernière les premières opérations
d'inscription, au niveau local, d'un groupe de 3 000 ex-combattants
dans les bureaux d'information, de conseil et d'orientation (ICRS
en anglais).

Depuis le 4 décembre, un groupe de162 ex-combattants,
composé de 118 hommes et de 44 femmes, a pu
bénéficier de ce programme dans six bureaux
d'information, de conseil et d'orientation. Le but de ce projet est
de fournir aux ex-combattants des emplois qui leur permettront
d'être indépendants financièrement.

« Le manque d'emplois pour les ex-combattants a
été identifié à plusieurs reprises
comme un problème majeur et une menace potentielle à
une paix durable dans la province d'Aceh » affirme Mark
Knight, en charge du programme de réintégration
post-conflit de l'OIM. « Le système ICRS a
déjà permis à des centaines d'anciens
prisonniers politiques de retrouver un emploi, nous savons donc que
ce programme est efficace. »

Ces six derniers mois, plus de 1 900 prisonniers politiques
amnistiés selon les conditions définies par l'accord
de paix signé en août 2005 entre le GAM et le
gouvernement indonésien, ont pu intégrer ce programme
et commencer une nouvelle activité, en tant que
propriétaires de petits restaurants, mécaniciens,
charpentiers ou marchands grâce au soutien de l'OIM.

Le personnel du programme ICRS offre des conseils individuels,
aide à identifier les activités
génératrices de revenus durables, les initiatives
dans le domaine de l'agriculture ou de la pêche, et supervise
l'achat de matériel pour permettre à ces
activités de perdurer. Chaque personne
bénéficie de 10 millions de rupiah, soit 1 100
dollars, en biens et en services.

Selon Mark Knight, si le projet de l'OIM vise 3 000
ex-combattants, le nombre d'ex-combattants ayant besoin
d'être aidés pourrait être bien plus
élevé.

« Le programme ICRS fournit une plateforme qui a fait ses
preuves dans la création d'activités
rémunératrices durables, essentielles pour soutenir
le processus de paix. Avec de nouveaux fonds, l'OIM pourrait
étendre ce programme aux milliers de personnes
touchées par près de 30 années de guerre, en
particuliers les personnes déplacées » affirme
Mark Knight.

Pour plus d'informations, veuillez contacter

Paul Dillon

OIM Indonésie

Tél. : +628126988035

E-mail : "mailto:pdillon@iom.int">pdillon@iom.int