Communiqué
Global

L’OIM intensifie ses interventions concernant l’eau, l’assainissement et l’hygiène à l’intention des réfugiés sud-soudanais pour éviter la propagation de l’hépatite E

Soudan du Sud – L’OIM intensifie la construction de latrines d’urgence et ses activités de promotion de l’hygiène au camp de Doro, l’un des quatre camps de réfugiés établis l’année dernière dans l’Etat du Nil supérieur (Soudan du Sud), à l’intention de plus de 115 000 réfugiés fuyant les violences dans l’Etat du Nil Bleu (Soudan).

L’OIM fournit des services d’accès à l’eau, d’assainissement et d’hygiène à plus de 40 000 réfugiés au camp de Doro. Bien que les normes d’accès à l’eau et aux structures d’assainissement se situent actuellement à 21 litres par personne et par jour et à une latrine pour 15 personnes, l’Organisation intensifie son action de promotion de l’assainissement et de l’hygiène en réponse à une flambée d’hépatite E, notamment dans les zones en bordure du camp où les premiers cas suspectés ont été signalés.

« Nous sommes en train de construire 336 latrines supplémentaires à Jumjum et à Ingasana. Actuellement, 200 sont terminées, » a déclaré le Chef de mission de l’OIM au Soudan du Sud, Vincent Houver.

« D’autres actions supplémentaires de promotion de l’hygiène communautaire sont aussi menées et des réservoirs d’eau sont installés afin d’améliorer l’accès à l’eau potable et aux installations d’assainissement dans les zones situées à l’écart du camp, où les réfugiés sont potentiellement vulnérables à la propagation des maladies à transmission hydrique qui se sont déjà déclarées dans d’autres camps » a-t-il ajouté.

L’OIM œuvre avec ses partenaires pour réduire le risque de propagation de maladies à transmission hydrique en chlorant l’eau potable, en augmentant le nombre de points d’eau pour se laver les mains et en intensifiant la distribution de savons et d’autres matériels d’hygiène.

Des actions de sensibilisation et de mobilisation des communautés sont menées parallèlement à ces activités, pour apprendre aux habitants des camps à bien utiliser les latrines et les points d’eau.

En septembre 2012, le Ministère de la santé du Soudan du Sud a annoncé une flambée d’hépatite E dans trois camps de réfugiés – Jamam, Gendrassa et Yusif Batil. L’hépatite E est un virus qui provoque une infection du foie et peut être transmis par la consommation d’eau et d’aliments contaminés par les excréments.
 
L’infection symptomatique est plus courante chez les jeunes adultes, mais le virus est très dangereux pour les femmes enceintes. A ce jour, près de 5 000 cas suspectés d’hépatite E ont été répertoriés dans la région de Maban, selon les dernières données communiquées par le Ministère de la santé du Soudan du Sud.

L’OIM intervient dans la région de Maban depuis décembre 2011, apportant son concours aux actions menées sous la houlette du HCR pour faire face à l’afflux de réfugiés. Elle fournit une aide au transport, sous la forme d’un système de transport commun, et mène aussi des interventions en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, en étroite collaboration avec les partenaires humanitaires.

L’OIM, qui opère actuellement dans cette région avec le soutien du Canada et de l’Italie, lance un appel de 13 millions de dollars E.-U. pour soutenir l’action en faveur des réfugiés sud-soudanais en 2013. Si le programme ne reçoit pas de nouveaux fonds, il sera à court d’argent en mars.


Pour plus d’informations, veuillez contacter

Matthew Graydon
OIM Juba
Tél. : +211 922 123194
Courriel : mgraydon@iom.int