Communiqué
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L’OIM fournit une aide d’urgence aux milliers de migrants touchés par le conflit à Sabratha

Sabratha - Au lendemain des semaines de conflit qui ont fait rage dans la ville côtière libyenne de Sabratha, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) fournit une aide à plus de 14 000 migrants, jusqu’alors détenus dans de nombreux centres de détention et camps informels et aujourd’hui transférés à Zuwara et vers un point de rassemblement à Sabratha.

Depuis le début de la crise ces dernières semaines, 6 700 migrants ont reçu des colis d’articles essentiels comprenant des matelas, des couvertures, des oreillers et des trousses d’hygiène à six endroits différents et plus de 100 000 repas (incluant de l’eau et de jus de fruit) ont été distribués à Zuwara et Sabratha. L’OIM a également répondu aux énormes besoins sanitaires et a réalisé 1 631 interventions médicales et traité 23 cas de blessures. En outre, 21 femmes ont reçu des soins obstétriques, notamment une aide à l’accouchement, tandis que 476 migrants (250 hommes, 161 femmes et 65 enfants) ont reçu un soutien psychosocial.

Parmi les 1 631 migrants interrogés à ce jour, 44 pourcent ont exprimé le souhait de retourner dans leur pays d’origine grâce au Programme d’aide au retour volontaire humanitaire de l’OIM. Reconnaissant la nécessité d’une intervention rapide, l’OIM a organisé des sessions consulaires en ligne pour 332 migrants afin d’accélérer les procédures de délivrance de documents de voyage.

Sabratha est située à environ 80 kilomètres à l’ouest de Tripoli et est l’un des principaux points de départ des bateaux de migrants qui tentent d’entreprendre le dangereux périple à travers la mer Méditerranée vers l’Europe.

Le 7 octobre, un jour après le premier transfert de migrants, l’OIM a dépêché une équipe sur le terrain au point de rassemblement à Sabratha pour évaluer la situation. A la fin de la journée, l’équipe a fait état de 2 600 migrants (1 819 hommes, 704 femmes et 77 enfants) détenus sur le site par la Direction libyenne de lutte contre la migration illégale (DCIM).

Au 16 octobre, les équipes d’urgence ont estimé qu’au total, plus de 14 000 migrants ont été touchés, dont actuellement moins de 1 000 migrants à Zuwara et environ 500 à Sabratha. Toutefois, à mesure que davantage de migrants sont transférés vers les deux sites, il est trop tôt pour confirmer si la vague de migrants est sur le point de se terminer.

Tandis que les besoins de première nécessité sont nombreux sur les deux sites - eau potable, tentes, eau, assainissement et hygiène (WASH), aide médicale et psychosociale - les conditions dans les centres de détention se détériorent à mesure que les migrants continuer d’affluer.

Les migrants se trouvent principalement dans cinq centres de détention à Tripoli, y compris à Ghariyan (à quelque 90 kilomètres au sud de Tripoli), qui sont principalement utilisés comme point de transit et accueillent actuellement 5 000 migrants.

L’OIM préconise vivement les alternatives à la détention. « Nous sommes inquiets du grand nombre de migrants placés en détention », a déclaré Othman Belbeisi, chef de mission de l’OIM en Libye. « Les centre sont surpeuplés et les conditions ne respectent pas les normes internationales minimales imposés par les droits de l’homme. Nous nous tenons prêts à fournir toute aide nécessaire aux autorités libyennes pour proposer des solutions alternatives à la détention, en particulier pour les groupes les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes et les enfants. »

Les migrants sont originaires d’une dizaine de pays différents et parmi eux se trouvent des femmes enceintes, des nouveau-nés et de enfants non accompagnés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Libye :
Othman Belbeisi, Tel: +216 29 600 389, Email: obelbeisi@iom.int
Christine Petré, Tel: +216 29 240 448, Email: chpetre@iom.int