Communiqué
Global

L'OIM forme le personnel consulaire sur la protection et l'aide aux victimes de traite

Cette semaine, seize consuls équatoriens, provenant de
villes dont de nombreux migrants vivant en Europe, aux Etats-Unis
et en Amérique latine sont originaires, ont
décidé de mettre en œuvre une formation de deux
mois sur le protocole consulaire relatif à l'aide aux
victimes de traite.

En collaboration avec les Ministères de
l'intérieur, des affaires étrangères, et de la
justice et des droits de l'homme, l'OIM a conçu une
formation en classe et en ligne de deux mois afin de renforcer la
capacité, d'améliorer la compréhension du
personnel consulaire concernant les modalités de la traite
et de fournir une protection et une aide aux victimes.

L'OIM a formé le personnel de l'Académie
diplomatique de l'Equateur qui dispense aujourd'hui la formation en
ligne et fournit des conseils et un soutien aux consuls
équatoriens dans le monde entier.

La Banque centrale de l'Equateur estime à plus de 1,5
million le nombre d'Equatoriens vivant hors du pays, principalement
aux Etats-Unis, en Espagne et en Italie.

L'Equateur est un pays d'origine, de transit et de destination
pour les hommes, les femmes et les enfants victimes de traite
à des fins d'exploitation sexuelle et pour le travail
forcé. La majorité serait des enfants victimes de
traite à l'intérieur du pays depuis les zones
frontalières et montagneuses au centre du pays vers les
zones urbaines, pour le commerce sexuel, la servitude domestique,
la mendicité forcée, le travail forcé dans les
mines et d'autres types de travaux dangereux.

Les enfants équatoriens sont également victimes de
traite en Colombie, au Venezuela, au Chili et en République
dominicaine pour le travail forcé, en particulier pour des
activités de mendicité et de servitude domestique.
Les femmes équatoriennes, elles, sont victimes de traite en
Colombie, au Pérou, au Venezuela et en Europe pour le
commerce sexuel. Les femmes et les jeunes filles colombiennes et
péruviennes sont victimes de traite en Equateur pour le
commerce sexuel dans les zones frontalières, la
région amazonienne et les zones urbaines. L'Equateur est
également un pays de transit pour les ressortissants
asiatiques qui se rendent illégalement en Amérique du
Nord, mais certains tombent parfois entre les mains des trafiquants
sur le chemin.

En 2005, l'OIM a commencé à soutenir le
gouvernement équatorien pour lutter contre la traite. Le
programme de lutte contre la traite de l'OIM est centré sur
la fourniture d'un soutien dans la mise en œuvre du Plan
d'action national et sur le soutien aux activités de
prévention, de protection et de poursuite judiciaire.

L'Académie diplomatique prévoit de former les 200
consuls équatoriens présents dans le monde entier et
d'étendre la formation à d'autres fonctionnaires,
notamment les procureurs et la police.

« D'autres pays ont fait part de leur intérêt
dans cette formation et ont demandé si elle pouvait
être utilisée par leurs responsables consulaires. Nous
espérons étendre ces connaissances et montrer
l'exemple à d'autres pays qui souhaitent également
lutter contre la traite. Le soutien de l'OIM et d'USAID est
essentiel pour atteindre cet objectif », déclare
Fernando Bucheli, Directeur de l'Académie diplomatique de
l'Equateur. La prochaine formation en ligne, à laquelle
participeront 16 nouveaux consuls, se tiendra à partir du
1er juillet pour une durée de deux mois.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ana Maria Guzman

OIM Equateur

Tél. +593 2 244 4929

E-mail: "mailto:aguzman@iom.int">aguzman@iom.int