Communiqué
Global

L’OIM forme des responsables soudanais pour accroître la sécurité aux frontières et renforcer la protection des migrants vulnérables

Moshi – L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a organisé une formation de trois jours pour des responsables soudanais au Centre africain de renforcement de capacités (ACBC) en Tanzanie. Se déroulant du 22 au 24 août, la formation était centrée sur le Système d’analyse des informations et des données sur la migration (MIDAS), un système de gestion de l’information sur la gestion des frontières développé en 2009. MIDAS est une solution de haute qualité, facile d’utilisation et entièrement personnalisable pour les Etats nécessitant un système de gestion des frontières rentable et complet. Actuellement opérationnel dans 19 pays, MIDAS a été conçu pour respecter pleinement les normes internationales.

Les 15 participants provenaient des services de l’immigration et de la Police et certains étaient d’éminents experts de l’informatique. Dans le cadre de la formation, les participants se sont rendus à l’aéroport international Julius Nyerere, dans les locaux opérationnels de l’Autorité d’identification nationale (NIDA) près de Dar es Salaam, et au poste frontière unique de Holili Taveta à la frontière entre la Tanzanie et le Kenya.

Les fonctionnaires gouvernementaux ont aussi eu la chance de visiter le Laboratoire judiciaire d’examen de documents récemment amélioré du Centre de formation tanzanien de l’immigration régionale (TRITA) où l’ACBC de l’OIM est situé.

Le principal objectif de la formation était de renforcer la capacité des responsables soudanais des frontières et de l’immigration en vue de prendre des décisions éclairées pour améliorer leurs systèmes d’information actuels sur la gestion des frontières.

La formation a également permis aux experts de l’OIM et aux délégués de discuter des nouvelles technologies et de leur utilisation potentielle – mais aussi des risques associés – dans le domaine de la gestion des frontières. Les spécificités des nouvelles applications biométriques comme les systèmes de reconnaissance faciale ont fait l’objet d’un débat.  Le but était d’étudier comment ces nouvelles technologies peuvent permettre de répondre aux problèmes d’usurpation d’identité, de traite d’êtres humains ou de trafic illicite de migrants, de criminalité organisée ou d’autres activités illicites, tout en respectant la vie privée et d’autres aspects.

« Il s’agit de la première formation interne que l’ACBC de l’OIM dispense en arabe. C’est pour moi un exemple pratique très positif de la détermination de l’OIM à améliorer ses propres capacités à répondre au mieux aux besoins et aux demandes des Etats membres africains dans le domaine de la gestion des migrations et des frontières. Dispenser une formation technique dans la langue appropriée est un élément essentiel de réussite », a déclaré le Dr. Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM en Tanzanie, lors de la cérémonie de clôture de la formation.

Pour mettre en lumière l’appui de la Tanzanie aux activités de formation de l’ACBC, l’événement de clôture a été suivi par l’Ambassadeur Celestine Mushy, Directeur de la coopération multilatérale au sein du Ministère des affaires étrangères et de la coopération avec l’Afrique de l’Est, et Hanelore Morgan Manyanga, Commissaire du Département juridique de l’immigration au sein du Ministère des affaires intérieures (MHA) et responsable du Commissariat général de l’immigration du MHA.

La formation a été financée via le Projet du Fonds fiduciaire de l’Union européenne (UE), Better Migration Management (BMM), un programme régional de coopération au développement afin de renforcer la coopération et d’adopter des approches communes pour améliorer la gestion des migrations. L’objectif global du programme BMM est d’améliorer la gestion des migrations en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique en s’attaquant à la traite d’êtres humains et au trafic illicite de migrants.

Les migrants d’Afrique de l’Est et de la corne de l’Afrique continuent d’essayer de migrer de façon irrégulière vers l’Europe dans de grandes souffrances qui se terminent trop souvent par des décès le long d’itinéraires de trafic et de traite extrêmement dangereux via des déserts, des zones montagneuses et des mers. Dans ce contexte plus large, des formations ciblées pour les responsables aux frontières en Afrique sont un outil important qui vise à contribuer à une meilleure protection des migrants vulnérables, à la promotion de la migration sûre et régulière, et à l’amélioration de la sécurité aux frontières pour tous.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Letizia Tirone, OIM Soudan, Tel : +249 922406645, Email : ltirone@iom.int ou Nelson Goncalves, OIM Tanzanie, Tel : +255 688700090, Email : ngoncalves@iom.int

Pour plus d’informations sur MIDAS, veuillez contacter Jason Clarke, siège de l’OIM à Genève, Tel : +41 22 7179 334, Email : jclarke@iom.int