Communiqué
Global

L’OIM forme 7 000 personnes à la lutte contre la traite en Mésoamérique

Costa Rica - Des étudiants, des responsables gouvernementaux, des membres d’organisations non gouvernementales et des journalistes font partie des 7 000 personnes qui ont participé, ces trois dernières années, aux programmes de formation et de sensibilisation de l’OIM sur la prévention de la traite dans la région de Mésoamérique.

Grâce à ces activités de formation, les participants ont obtenu des outils leur permettant d’identifier les situations à risque, les populations vulnérables et de savoir comment prendre en charge et protéger les victimes de traite.

La plupart des activités ont été menées à bien dans le cadre du Programme régional de l’OIM en Mésoamérique visant à sensibiliser à la protection des migrants vulnérables et à dissuader de la migration irrégulière.

Des ateliers, des conférences, des festivals et des défilés communautaires font partie des activités. Cette année, la Plateforme d’e-learning sur la migration, un outil d’apprentissage virtuel développé par l’OIM, a permis de dispenser une formation de base à la lutte contre la traite à 193 personnes et de créer 30 nouveaux postes de tuteurs spécialisés dans la lutte contre  la traite.

Dans le monde entier, l’OIM est le plus gros fournisseur de services pour les victimes de traite. Depuis 1994, l’OIM met en œuvre des programmes destinés à éradiquer ce crime et a fourni une aide directe à plus de 70 000 victimes.

En 2015, l’OIM a aidé plus de 7 000 victimes de traite, dont 45 pourcent étaient des femmes et 13 pourcent, des enfants. Quelque 5 pourcent de ces victimes ont été identifiées en Amérique centrale. Le Programme en Mésoamérique a permis d’aider 12 victimes ces deux dernières années.

Ces deux derniers mois, le Programme en Mésoamérique a élaboré une série d’ateliers dans les communautés frontalières du Mexique, du Guatemala, du Salvador, du Honduras, du Costa Rica et du Panama. Quelque 237 jeunes et adolescents ont participé, s’informant sur la traite et sur le rôle important qu’ils ont dans sa prévention et sa détection.

En outre, quelque 2 050 personnes des même pays ont assisté à des festivals communautaires appelés « InformArte en Movimiento » (Information en mouvement) lors desquels elles pouvaient accéder à des informations pour prévenir et identifier la traite.

Yuliana Santos, jeune étudiante à El Progreso, une communauté panaméenne à quelques centaines de mètres de la frontière avec le Costa Rica, est désormais consciente de l’importance de la formation, en particulier pour les membres des communautés frontalières, où un grand nombre d’organisations criminelles sont impliquées dans la traite. « Mes camarades et moi pensons que les informations que nous avons obtenues aujourd’hui doivent être partagées avec d’autres personnes ici au collège et sur les réseaux sociaux », a t-elle confié.

En plus de la formation, l’OIM soutient également les projets de mobilisation sociale, comme le récent défilé contre la traite qui a eu lieu à la frontière entre le Panama et le Costa Rica le 23 septembre. Quelque 300 personnes ont participé à la manifestation, y compris des personnes issues des communautés frontalières, des étudiants, des représentants gouvernementaux des deux pays, des institutions internationales et d’autres organisations.

Alexandra Bonnie, coordinatrice régionale pour le Programme en Mésoamérique, a expliqué que grâce à ces différentes activités, le programme contribue de manière cruciale à la perspective mondiale sur la traite que l’OIM partage. « Les diverses actions du programme sont gouvernées par cette perspective mondiale et répond donc à trois principes fondamentaux qui la caractérisent : le respect des droits de l’homme, le bien-être de la personne et de sa communauté, et le soutien par le renforcement institutionnel des gouvernements et de la société civile. »

Le Programme régional en Mésoamérique, qui vise à renforcer la capacité des gouvernements et de la société civile à aider et à protéger les migrants en situation de vulnérabilité, est financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d’Etat américain. Ce programme achève sa sixième phase et débutera sa septième phase en octobre, qui doit non seulement permettre de continuer à fournir un soutien aux partenaires par le biais de la formation, y compris sur des sujets comme la traite en situation de crise, mais qui permettra également d’actualiser ou de développer de protocoles et des formations en ligne destinés aux juges et aux procureurs sur les poursuites de ce crime.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alexandra Bonnie, OIM Costa Rica, Tel: +506 2212 5304, Email: abonnie@iom.int