En partenariat avec le gouvernement du Niger et le HCR, l'OIM a
relogé plus de 500 familles maliennes vulnérables
depuis des installations de fortunes insalubres et
surpeuplées dans le village de Sinegodar et ses alentours,
à la frontière du sud-ouest du pays, vers un site
protégé, loin de la région frontalière
instable.

L'opération, lancée le 17 mars dernier, a
jusqu'ici permis de reloger 2 114 personnes depuis Sinegodar vers
Abala, à quelque 80 kilomètres en direction du
sud.

« Certains des Maliens à Sinegodar ont
confié à l'OIM qu'ils étaient réticents
à être relogés plus au sud car ils
espéraient rentrer chez eux au Mali dès que les
conditions de sécurité le permettront »,
déclare Abibatou Wane, chef de mission de l'OIM au
Niger.

« Indépendamment des questions de
sécurité, ce relogement est essentiel pour
réduire la pression sur les populations locales qui vivent
dans des zones d'insécurité alimentaire et dans des
villages comme Sinegodar, qui ne peuvent tout simplement pas
subvenir aux besoins d'un tel nombre de nouveaux arrivants »,
ajoute-t-elle.

Avant de partir, le personnel de l'OIM a enregistré les
familles au départ et s'est assuré que toutes
étaient aptes à voyager. L'OIM leur a
également distribué de l'eau et des biscuits
énergétiques. Les médecins de l'OIM
étaient prêts à aider les personnes
vulnérables qui demandaient une attention
particulière.

Quelque 28 000 personnes, dont non moins de 4 500 ressortissants
nigériens, ont traversé la frontière vers le
Niger pour fuir les affrontements au nord du Mali entre les forces
du gouvernement et les combattants du Mouvement National de
Libération de l'Azawad (MNLA).

L'OIM œuvre désormais avec les partenaires
internationaux et locaux pour poursuivre l'enregistrement des
Maliens qui sont éparpillés à travers des
régions frontalières désertiques et
inhospitalières, et pour organiser leur relogement plus au
sud.

Malgré l'aide fournie par les organisations humanitaires,
les conditions de vie dans la région frontalière
continuent d'être difficiles pour les Maliens et la
population locale. D'après le Système nigérien
d'alerte rapide (SAP), plus de six millions de Nigériens ont
besoin d'aide alimentaire.

« Une combinaison de sécheresse,
d'insécurité et d'afflux de personnes depuis la Libye
et le Mali voisins, a aggravé la situation dans une
région qui est déjà confrontée à
des pénuries de nourriture et à la malnutrition. Pour
faire face à la hausse des prix et de la nourriture et aux
pénuries, les familles ne mangent qu'un repas par jour.
D'autres ont vendu tous leurs biens et ont migré vers les
zones urbaines à la recherche d'emplois »,
déclare Abibatou Wane.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Abibatou Wane

OIM Niger

Tel: +227 905 43 241

E-mail: "mailto:awane@iom.int">awane@iom.int