Communiqué
Global

L’OIM et ses partenaires luttent contre le VIH/SIDA et la TB chez les migrants au sud du Caucase

Géorgie - L’OIM en Géorgie lance un projet de deux ans intitulé : Enhancing Mechanisms for Prevention, Detection and Treatment of HIV/AIDS and Tuberculosis (TB) among Migrant and Mobile Populations in the South Caucasus Countries. Il sera mis en œuvre en collaboration étroite avec les missions de l’OIM en Arménie et en Azerbaïdjan, et avec les autorités nationales et les partenaires dans les trois pays du sud du Caucase.

Le lancement a eu lieu lors d’une conférence nationale organisée par l’OIM en Géorgie, en coordination avec le Ministère du travail, de la santé et des affaires sociales, et avec le Centre national pour le contrôle des maladies et la santé publique, à l’occasion de la journée mondiale contre le SIDA le 1er décembre à Tbilissi, en Géorgie.

« Depuis ces dix dernières années, l’OIM reconnaît l’importance de relever les défis liés au VIH pendant tout le processus de migration, que ce soit dans le pays d’origine, de transit, de destination ou de retour. Cibler seulement les migrants n’est pas la bonne manière d’aborder la chose, notre approche doit être globale », a déclaré Argentina Szabados, Directrice régionale de l’OIM basée à Vienne.

« Dans cette approche globale, nous devons aussi considérer la migration comme une partie intégrante du cycle de la vie et garantir que la prévention du VIH et les services de prise en charge soient accessibles à toutes les populations mobiles et migrantes », a t-elle ajouté.

L’OIM et les acteurs nationaux dans la région reconnaissent que bien que la migration en elle-même ne provoque pas de maladies, les populations mobiles sont exposées à un plus grand risque de contraction du VIH pendant tout le processus de migration. Le manque d’accès aux établissements de santé et aux mesures de prévention provoque des risques à la fois pour les migrants et les communautés locales. En fait, les inégalités en matière de santé, la protection sociale inadéquate, les violations des droits de l’homme, la stigmatisation et les politiques discriminatoires augmentent la vulnérabilité de tous au VIH.

« Le programme des Nations Unies pour le développement durable pour les cinq prochaines années prend dûment en considération la prévention et le traitement et est particulièrement centré sur les populations les plus à risque », a déclaré Lela Bakradze, représentante assistante du FNUAP en Géorgie. Nous élaborons les normes des services de prévention du VIH pour les groupes les plus à risque et nous souhaitons encourager l’investissement dans des mesures préventives, en particulier pour les jeunes », a t-elle ajouté.

Marijan Ivanusa, responsable du Bureau de pays de l’OMS en Géorgie, a fait remarquer que les dernières données disponibles de l’OMS dans la région européenne montraient que le nombre de nouveaux cas s’élevait à plus de 153 000 en 2015, soit plus de 400 personnes infectées chaque jour par le VIH dans la région.

« La réalité est encore pire car de nombreuses personnes n’ont pas connaissance de leur infection puisqu’ils ne font pas le test. Une personne sur sept dans les pays de l’UE ne connait pas son statut. Et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles l’épidémie continue », a t-elle ajouté.

En Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie, l’OIM coopérera avec les institutions gouvernementales chargées de la surveillance du VIH/SIDA et de la TB afin de renforcer la capacité des autorités nationales compétentes et de faciliter les progrès des mécanismes de renvoi transfrontaliers et d’élaborer des politiques de soins de santé tenant compte des migrants.

Une campagne régionale de promotion de la santé centrée sur le dépistage préventif et l’observance du traitement, ciblant les populations mobiles et migrantes et visant à les sensibiliser au VIH/SIDA et à la TB, sera également menée à bien.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Nino Shushania, OIM Géorgie, Tel. +995 32 2252216, Email: nshushania@iom.int