Communiqué
Global

L’OIM et l’USAID améliorent l’accès à l’eau salubre et aux services sanitaires au Soudan du Sud et renforcent la prévention des violences faites aux femmes

Juba - L’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lancent un projet de grande ampleur pour fournir un accès équitable aux services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) aux personnes touchées par la crise au Soudan du Sud tout en renforçant la prévention des violences faites aux femmes.

Le Soudan du Sud a l’un des taux d’accès aux services sanitaires les plus faibles du monde, avec 90 pourcent de la population n’y ayant pas accès, d’après le 2018 Humanitarian Needs Overview. Les maladies liées au manque de services sanitaires, comme le choléra, sont répandues et souvent liées à l’accès limité aux infrastructures et aux soins de santé, au déplacement de population, à l’insécurité alimentaire et aux mauvaises habitudes d’hygiène.

Les violences faites aux femmes sont endémiques au Soudan du Sud, où des années de conflit ont accru la vulnérabilité des femmes et des filles. Bon nombre de ces violences ont lieu lorsque les femmes et les filles entreprennent des activités de survie comme la corvée d’eau. Dans les camps de déplacés en particulier, elles sont aussi confrontées au risque accru de violences liées au surpeuplement, au manque de lumière et aux installations mal conçues, comme les latrines.

Ce nouveau programme de l’USAID vise à répondre à ces problèmes vitaux en travaillant directement avec les communautés en vue d’améliorer l’accès, de changer les comportements et d’accroître le bien-être, non seulement des femmes et des filles, mais de tous les membres de la communauté.

« L’USAID fournit des services WASH aux communautés vulnérables afin de réduire la morbidité et la mortalité associées à l’accès restreint à ces services essentiels », a déclaré Jeff Bakken, Directeur de la mission de l’USAID. « L’USAID est aussi déterminée à réduire les violences faites aux femmes liées à l’accès à l’eau salubre et aux services sanitaires », a-t-il ajouté.

Les femmes et les filles au Soudan du Sud sont généralement chargées d’aller chercher de l’eau pour leur famille. Lorsqu’elles sont contraintes de marcher de longues heures pour accéder à des puits fonctionnels, elles sont souvent très exposées au risque de violences sexuelles. Améliorer la qualité et la gestion des puits et en forer de nouveaux à proximité des communautés peut grandement renforcer la sécurité des femmes et des enfants.

« Cette collaboration avec l’USAID peut aussi contribuer à lutter contre les normes sociales néfastes, comme les inégalités hommes-femmes, en encourageant la participation effective des femmes à la gestion des ressources, notamment de l’eau », a expliqué Antonio Torres, coordonnateur du projet WASH de l’OIM au Soudan du Sud.

De la même manière, en intégrant davantage de femmes dans les structures dirigeantes comme les comités de gestion de l’eau, la programmation WASH encouragera les processus qui tiennent compte des préoccupations des femmes et des individus vulnérables tout en permettant aux femmes de s’exprimer au sein de leurs communautés.

Des équipes de l’OIM sont déjà déployées à Mayom et Kapoeta pour évaluer les besoins et les possibilités de réponses préventives en matière de services WASH et de violences sexuelles. Dans les comtés de Kapoeta Nord, Sud et Est -, qui ont enregistré plus de 3 000 cas de choléra en 2017-, l’OIM a identifié plus de 40 endroits où déployer des programmes WASH en vue de réduire les futures épidémies de maladies et de fournir des possibilités de partenariat avec des organisations non gouvernementales pour promouvoir la continuité des services WASH et de la prévention des violences faites aux femmes.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashley McLaughlin, OIM Soudan du Sud, Tel : +211 922 405 716, Email : amclaughlin@iom.int.