L'OIM et les autorités équatoriennes, notamment les
fonctionnaires du Ministère de la santé publique, ont
ouvert cette semaine le premier service d'urgences pour les
victimes de violences sexuelles dans le pays.

Le lieu du nouveau service, situé à
l'hôpital de Divine Providence dans la ville de San Lorenzo,
près de la frontière colombienne, est
considéré comme l'une des zones les plus
vulnérables aux violences sexuelles où de nombreux
cas ont été signalés. En raison de sa position
géographique, la ville accueille également un grand
nombre de Colombiens qui traversent la frontière à la
recherche de protection internationale.

D'après les chiffres officiels, chaque année en
Equateur, environ 83 000 femmes sont victimes de violences
physiques ou sexuelles, notamment d'abus sexuels, ce qui
représente 7 000 agressions sexuelles par mois, et 230 par
jour.

En collaboration avec le Ministère de la santé,
l'OIM a formé 43 professionnels de la santé et
mené une campagne d'information contre les violences faites
aux femmes dans la région. Les messages de la campagne
étaient centrés sur la protection des droits de
l'homme, ainsi que sur la prévention et la lutte contre les
violences sexuelles, ciblant la population locale et les personnes
en quête de protection internationale.

D'après le HCR, quelque 85 000 Colombiens vivent dans la
région de la frontière nord et jusqu'à 80 pour
cent d'entre eux nécessitent une protection spéciale.
Sur ce groupe, 35 000 personnes, connues sous le nom de «
réfugiés invisibles », n'ont pas fait de
demande de statut de réfugié, en grande
majorité en raison du manque d'information ou de confiance
dans les autorités.

Un programme de l'OIM lancé en octobre 2005 aide les
Colombiens qui traversent la frontière en Equateur pour
tenter de fuir la violence des groupes armés illégaux
et pour trouver une protection internationale. Le programme,
financé par le Bureau de la population, des
réfugiés et des migrations du Département
d'état américain, couvre les zones
frontalières de la Colombie avec l'Equateur, le Panama et le
Venezuela.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ana Guzman

OIM Equateur

Tél. + (593-2) 225 3948

E-mail : "mailto:aguzman@iom.int">aguzman@iom.int