Communiqué
Global

L’OIM et le Canada s’associent pour parler des risques de la migration irrégulière en Amérique centrale

The baseline assessment conducted for the project showed that young people can mention at least one risk of irregular migration, but less than 20 per cent can identify trafficking in persons as such. Photo: IOM. 

San José - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’associe, cette semaine, au Département de l’immigration, des réfugiés et de la citoyenneté (DIRC) du gouvernement canadien, afin de sensibiliser les migrants potentiels en Amérique centrale aux dangers de la migration irrégulière, à travers le projet intitulé Informer sur les risques de la migration irrégulière en Amérique centrale.

Dans le cadre du projet, l’OIM a dialogué avec les communautés à fort taux d’émigration originaires du Salvador, du Honduras et du Guatemala, pour soutenir la conception de mécanismes sur mesure afin de mieux informer les personnes sur les risques de la migration irrégulière et dans le même temps, de renforcer les capacités locales à garantir la pérennité de ces initiatives.

« Le soutien du Canada a permis aux efforts de communication de l’OIM de cibler efficacement davantage de communautés dans la région. Nous apportons aux personnes les outils pour prendre des décisions éclairées concernant la migration et la communication auprès des enfants et des adolescents est essentielle pour répondre aux questions actuelles et futures », a déclaré Marcelo Pisani, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes.

Un élément clé de cette approche conjointe est le renforcement des antennes d’information municipales dans ces communautés, en élaborant des supports d’information et des formations pour le personnel en vue de réduire l’influence des idées reçues qui entourent la migration.

L’OIM a également identifié les jeunes les plus à risque d’exploitation et de maltraitance et a donc collaboré avec les ministères de l’éducation et les écoles dans les communautés afin de former les enseignants et les étudiants à développer des activités avec les pairs dans leurs écoles et communautés pour communiquer sur les risques associés à la migration irrégulière.

L’évaluation de base que l’OIM a réalisée dans ces pays auprès de plus de 230 étudiants a montré que les jeunes peuvent mentionner au moins un risque de la migration irrégulière, mais moins de 20 pour cent peuvent identifier la traite des personnes comme l’un de ces risques ; et 25 pour cent d’entre eux seraient disposés à migrer et à solliciter les services d’un passeur.

Ces conclusions sont utilisées pour élaborer, avec leur communauté, des activités participatives adaptées à leur situation. Ces six derniers mois, ces activités ont permis d’informer 609 écoliers sur la migration irrégulière et les risques qu’elle comporte.

« La migration irrégulière ne doit pas être une solution pour aller de l’avant, nous devons toujours tenter de suivre nos rêves mais en conservant notre intégrité physique, émotionnelle et psychologique », a déclaré Aracely Acosta, l’une des étudiantes qui a participé à un atelier dans son école au Salvador.

Ces initiatives complètent les efforts déployés par les gouvernements en Amérique centrale afin de promouvoir la migration régulière, ordonnée et sûre, et sont également soutenues par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, à travers son Programme de migration régional en Mésoamérique, qui vise à aider les gouvernements à renforcer leurs capacités de gestion des migrations.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Tatiana Chacón, Bureau régional de l’OIM à San José, Tel. +506 2212 5313, email : tchacon@iom.int