Communiqué
Global

L’OIM et des stars de YouTube lancent une campagne pour prévenir l’exploitation dans la chaîne de production

Bangkok –  Les jeunes Thaïlandais ont réellement le pouvoir de changer le monde. C’est le message transmis aujourd’hui (27/03) lors du lancement de la campagne Do you know who made it ? (Savez-vous qui l’a fait ?) d’IOM X, qui demande aux jeunes Thaïlandais de prendre l’initiative de faire des choix d’achat qui renforcent le traitement juste des travailleurs dans l’industrie manufacturière.

IOM X est une campagne qui vise à prévenir la traite et l’exploitation d’êtres humains lancée par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

En partenariat avec des stars de YouTube en Thaïlande, IOM X s’adresse à plus de 13 millions d’utilisateurs thaïlandais de Youtube en racontant des histoires qui mettent en avant à la fois le bon et le mauvais côté de l’industrie manufacturière. De l’histoire dramatique de Bie the Ska qui raconte la souffrance d’un père dans la chaîne de production d’une usine de fabrication de téléphone portable, fabricant ce même téléphone que sa fille lui supplie de lui acheter ; à Happy, de VRZO, qui jette un regard ironique sur la manière de commercialiser les vêtements vs. la manière de les fabriquer ; en passant par le clip musical animé de BILLbilly01 qui met en évidence le fait que ce sont de vraies personnes qui fabriquent les vêtements que nous portons. La campagne Do you know who made it ? plonge dans l’industrie manufacturière.

La Youtubeuse Softpomz demande à des enfants ce qu’ils considèrent comme juste et injuste lorsqu’il s’agit du travail, tandis que Picnicly interroge des restaurateurs qui œuvrent en vue d’améliorer la vie de leur personnel et de leurs fournisseurs.

« La vérité est que lorsque nous faisons un achat, nous risquons de soutenir l’exploitation », a déclaré Tara Dermott, responsable du Programme d’IOM X. « Mais si nous choisissons ce que nous achetons intelligemment, nous pouvons contribuer à rompre le cercle de la maltraitance qui porte atteinte aux personnes qui fabriquent les produits. »

Environ 16,6 millions de personnes se trouvent en situation de travail forcé dans la région Asie-Pacifique, dans tout un éventail de secteurs, y compris l’industrie manufacturière. Les bénéfices annuels engrangés illégalement grâce au travail forcé en Asie, notamment dans l’industrie manufacturière, sont estimés à 52 milliards de dollars.

Les victimes de traite dans les emplois manufacturiers en Asie-Pacifique vivent souvent dans des logements insalubres, ne reçoivent pas leur plein salaire et se voient confisquer leurs documents d’identité pour les empêcher de quitter leur emploi.

Ils peuvent être contraints à faire des heures supplémentaires non rémunérées ou à travailler dans des conditions dangereuses (par exemple avec des produits toxiques et des machines dangereuses) et sont exposés au risque de blessures en raison des gestes répétitifs. La privation du port des vêtements et d’équipements de protection peut provoquer de graves problèmes de santé comme le cancer, des maladies respiratoires, des problèmes dermatologiques, des maladies du foie, des problèmes d’audition et des problèmes neurologiques.

La servitude pour dette - pratique consistant à contraindre quelqu’un à rembourser un prêt en travaillant - est une pratique courante dans l’industrie manufacturière pour retenir les victimes sur le lieu de travail. Par exemple, un migrant qui travaille dans la fabrication de produits électroniques en Asie du Sud-Est paie en moyenne entre 500 et 1 200 dollars de frais de recrutement. Souvent, ces frais sont ensuite déduits de son salaire.

IOM X a lancé la campagne Do you know who made it? avec l’USAID, Google Thaïlande, Love Frankie et TQPR.

Rendez-vous sur IOMX.org/tham pour mieux comprendre d’où viennent les produits que vous achetez et comment vous pouvez aider à prévenir l’exploitation des personnes qui les fabriquent. Des photos en haute résolution et d’autres informations sont disponibles sur https://tinyurl.com/IOMXYouTube.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Mia Barrett, IOM X, Tel : +66 84 705 2114, Email : mbarrett@iom.int