Suisse - Le décès en mer de 30 migrants haïtiens en début de semaine au large des Bahamas suscite de nouvelles inquiétudes s’agissant du sort des migrants irréguliers qui risquent leur vie dans le monde entier, à bord d’embarcations instables et d’autres moyens de transport dangereux, à la recherche d’une vie meilleure.

« Le décès de ces migrants dans les Caraïbes, dans la Méditerranée, dans l’Océan Indien et dans la Mer rouge, ainsi que dans les déserts du Mexique et du Sahara, est un signal d’alarme pour la communauté internationale. Nous devons prendre des mesures d’urgence pour que ce type de tragédies appartienne au passé », a déclaré William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM.

L’OIM appelle tous les acteurs à gérer la situation des migrants qui entreprennent de dangereux périples. Il s’agit notamment de réfugiés et de demandeurs d’asile, de personnes à la recherche d’un emploi et de personnes particulièrement vulnérables telles que les victimes de traite et les enfants non accompagnés.

« La priorité est de sauver des vies », a déclaré l’Ambassadeur Swing. « Les autorités nationales doivent s’assurer que toute personne voyageant dans des conditions dangereuses soit secourue et reçoive l’aide humanitaire adéquate, et que les trafiquants qui profitent du désespoir de ces migrants soient poursuivis. »

« En s’appuyant sur notre compréhension de cette mobilité et sur notre expérience pratique dans les lieux d’origine, de transit et de destination, l’OIM est convaincue que la communauté internationale doit mettre en place une approche plus globale pour protéger les migrants et préserver leur dignité. Les gouvernements doivent reconnaître que les migrants arrivant par la mer et par la route ne sont pas des criminels », a-t-il indiqué.

L’OIM appelle à adopter une approche globale à la gestion des migrations, car aucune action unique ne saurait éliminer les causes profondes de ces dangereux périples. L’Organisation propose des actions concrètes pour aider les migrants et les pays d’origine, de transit et de destination, basées sur le dialogue et la coopération, en vue d’améliorer les interventions nationales visant à protéger tous les migrants, indépendamment de leur statut juridique.

L’OIM préconise également d’intensifier les activités menées, notamment des campagnes d’information ciblées et l’établissement de centres de ressources pour les migrants, afin de sensibiliser les migrants potentiels dans les pays d’origine et de transit aux dangers de la traite et du trafic illicite. La coopération entre les gouvernements pour punir les trafiquants et les passeurs doit également être intensifiée.

Enfin et surtout, l’OIM souhaite voir se développer davantage de voies légales de migration pour les migrants qui recherchent une vie meilleure à l’étranger, une mesure qui permettra aux migrants de ne pas avoir à risquer leur vie aux mains de passeurs et de trafiquants.

« La migration légale profite indéniablement aux migrants, aux pays d’origine et aux pays de destination. Elle contribue également beaucoup au développement en termes de transfert de capitaux et de compétences. Nous devons donc œuvrer ensemble pour gérer le processus intelligemment et humainement, au profit de tous », a déclaré l’Ambassadeur Swing.

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Chris Lom
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