Libye - La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM en Libye publie un rapport analytique spécial sur le contrôle des flux présentant le profil démographique et socioéconomique des femmes migrantes en Libye.

Les résultats ont été obtenus grâce aux sondages réalisés auprès de 2 988 migrants, dont 145 femmes (5 pourcent) entre le 12 juillet et le 16 septembre 2016. L’analyse réalisée pour ce rapport était centrée uniquement sur les réponses des femmes interrogées.

« Ce rapport apporte une perspective indispensable tenant compte du genre pour comprendre les dynamiques migratoires en Libye », a expliqué Hiba Sha’ath, chargée de la recherche et des résultats de la DTM en Libye. « Les milieux, les facteurs de migration et les vulnérabilités des hommes et des femmes migrants peuvent souvent être assez différents. En ayant une compréhension plus nuancée de ces différences, la communauté internationale est mieux capable d’apporter un soutien à chaque groupe de population en réponse à ses besoins spécifiques », a t-elle ajouté.

Les femmes interrogées provenaient de 23 pays différents, les quatre principales nationalités représentées étant ghanéenne (17 pourcent), égyptienne (14 pourcent), soudanaise (10 pourcent) et nigérienne (8 pourcent). La majorité d’entre elles avaient la vingtaine (69 pourcent) et étaient mariées (58 pourcent). Près de la moitié (48 pourcent) ont indiqué ne pas avoir été officiellement à l’école, en particulier celles provenant du Ghana et du Niger. Dix-sept pourcent d’entre elles avaient terminé l’enseignement primaire et 28 pourcent avaient obtenu un diplôme d’enseignement secondaire ou professionnel.

Huit femmes migrantes sur dix ont déclaré être parties de leur pays pour des raisons économiques, la majorité ayant choisi leur pays de destination pour des raisons économiques. Trente-huit pourcent d’entre elles ont cité la Libye comme étant leur pays de destination, les autres pays fréquemment cités étant l’Italie (23 pourcent) et la France (15 pourcent). La présence de proches était également un important facteur d’influence des migrantes dans leur choix de destination puisque 25 pourcent d’entre elles ont choisi leur destination parce que leurs proches s’y trouvaient.

La grande majorité des femmes interrogées (83 pourcent) était sans emploi dans leur pays d’origine. Sur les 17 pourcent de femmes actives, la majorité (63 pourcent) étaient engagées dans le travail domestique, le reste étant également réparti à travers d’autres secteurs (vente de détail et manufacture, hôtellerie, agriculture et élevage, entre autres). Les femmes du Niger ont fait état de niveaux d’emploi plus élevés que celles provenant d’autres pays.

Rapport intégral ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Libye, Othman Belbeisi, Tel: +216 296 00389, Email: obelbeisi@iom.int or Dan Salmon, Tel: +216 29 235097, Email: dsalmon@iom.int.