Communiqué
Global

L’OIM en Afrique de l’Ouest forme des journalistes aux « bonnes pratiques dans les médias & migration »

Sénégal - La dernière d’une série de formations aux journalistes couvrant la migration a été dispensée par le Bureau de pays de l’OIM au Burkina Faso. La série de formations a eu lieu dans quatre pays : le Sénégal, la Gambie, le Burkina Faso et le Ghana.

Avec une population croissante, jeune et de plus en plus urbaine, l’Afrique de l’Ouest connaît des changements rapides dans ses dynamiques de population, ce qui influence les schémas de migration. Le Sénégal, la Gambie, le Burkina Faso et le Ghana sont des pays cruciaux pour plusieurs raisons. Ils jouent un rôle très important en tant que pays d’origine et/ou de transit le long de principaux itinéraires migratoires.

Le Burkina Faso est l’un des pays de transit les plus concernés dans la région. Avec le Mali, il est le dernier que les migrants traversent avant d’atteindre le Niger et l’« autoroute du désert » vers la Libye. Il existe un mélange complexe de migrants empruntant cet itinéraire, aussi bien des migrants économiques, que des réfugiés ou des migrants fuyant la crise.

Les dimensions de ce flux migratoire composite doivent être expliquées dans les médias qui relayent les événements migratoires au Burkina Faso et dans la région. Ces considérations sont importantes lorsque l’on parle des migrants dans des situations vulnérables, notamment des victimes de traite, des mineurs non accompagnés ou même lorsque l’on parle de certains stéréotypes et stigmates associés aux migrants.

Rémi Fulgance Dandjinou, Ministre de la communication et des relations avec le Parlement du Burkina Faso, a déclaré : « La diffusion d’informations plus pertinentes et précises pourrait conduire à une autre représentation de la migration, remettant en question ses vrais enjeux tout en contribuant à déconstruire la vision négative que les gens et les gouvernements (du pays d’accueil ou de destination) peuvent avoir à l’égard de ces personnes. »

Les formations ont été organisées dans chacun des pays mentionnés ci-dessus et ont duré deux jours. Les participants ont suivi des ateliers sur l’utilisation de la bonne terminologie, notamment sur la différence entre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes, et sur le rôle interactif et important que joue l’image dans la couverture médiatique sur les questions de migration.

« En tant que journaliste, je suis d’accord que l’éthique, la maîtrise de la terminologie et de la sémantique, le respect de la vie privée des migrants, la diversification et la vérification des sources d’information sont les devoirs qui incombent à tous ceux qui travaillent sur ce thème », a déclaré l’un des participants.

Les formations font partie du projet intitulé « Protection des migrants vulnérables en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale » financé par le Bureau américain de la population, des réfugiés et des migrations (PRM), particulièrement centré sur le Ghana, le Sénégal, la Gambie et le Burkina Faso. Pour garantir une coordination solide aux niveaux aussi bien régional que national, les activités dans le cadre du projet sont coordonnées avec le Groupe de travail régional sur la migration composite et la Commission de la CEDEAO.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Nnamdi Iwuora, Bureau régional de l’OIM à Dakar, Tel +221 774 526 136, Email: niwuora@iom.int