Libye - Un groupe de 35 experts libyens de la santé, de l’éducation et de l’aide sociale seront les premiers à participer à la formation psychosociale de six mois proposée par l’OIM à l’Université de Tripoli.

Les participants à cette formation financée par l’Italie, intitulée « L’aide psychologique dans les société déchirées par la guerre », apprendront à élaborer des programmes d’aide psychologique d’urgence afin de lutter contre les conséquences psychologiques et sociales de la crise libyenne à long terme.

La formation, conçue spécifiquement dans le contexte libyen, fait plus largement partie de l’aide psychosociale déployée par l’OIM dans le cadre de la crise libyenne. Cette aide a commencé par une assistance psychosociale dans les centres de transit, qui a bénéficié à des milliers de migrants ayant fui la Libye.

Elle s’appuie sur une formation similaire organisée par l’OIM en 2007 après la guerre, dans les universités libanaises. D’autres formations de ce type ont été dispensées dans d’autres pays du Moyen-Orient.

Comme dans toutes les crises majeures, les évènements en Libye ont eu un impact psychosocial considérable sur la population. Ceux qui ont été témoins des atrocités souffrent de troubles psychologiques comme le stress, la dépression et le sentiment d’insécurité. Sans soutien psychosocial, ces personnes peuvent développer des complications à long terme, qui ont des conséquences négatives sur la société libyenne.

« Lorsqu’une crise ouverte prend fin, c’est une crise intérieure qui débute. Souvent, les organisations humanitaires abandonnent les victimes dès la fin de la crise ouverte. Nous sommes là pour aider les gens à mieux affronter cette crise intérieure, car les victimes de guerre peuvent devenir soit des instigateurs engagés de la guerre, soit des agents de consolidation de la paix », déclare Guglielmo Schinina, chef de la section des interventions psychosociales de l’OIM.

Des experts de l’OIM, de l’Université de Tripoli et de l’Université britannique d’Essex, enseigneront les premiers modules de la formation aux 35 participants.
 
Le don de 1,5 million d’euros du gouvernement italien a également permis à l’OIM, en coordination avec le Ministère libyen des affaires sociales et avec d’autres entités du gouvernement, de fournir un soutien psychosocial aux familles à Tripoli, à Misrata et à Benghazi, et de construire trois centres de loisirs dans ces villes.

L’OIM met également en œuvre un certain nombre de programmes d’aide psychosociale ciblant les personnes touchées par la guerre, y compris les déplacés internes.

D’après l’Evaluation des besoins psychosociaux des familles et des enfants touchés par la crise libyenne 2011-2012, réalisée à Tripoli, à Benghazi et à Misrata, la moitié des 3 300 personnes qui ont participé à l’évaluation ont déclaré avoir besoin d’une aide psychosociale et plus de 60% ont confié que leur vie sociale avait empiré à cause de la crise.

Pour plus d’informations, veuillez contacter
 
Guglielmo Schinina,
OIM Genève
Tel. +41227179497
Email: gschinina@iom.int