Communiqué
Global

L’OIM demande un accès aux Maliens déplacés par le conflit et lance un appel de fonds

L’OIM lance un appel urgent de 3,5 millions de dollars en vue
de fournir une aide vitale d’urgence aux Maliens
déplacés qui ont fui les affrontements et
l’insécurité au nord du pays pour se
réfugier à Bamako, la capitale, à Mopti, ville
portuaire du nord et à Kayes, à l’ouest du
pays.

L’OIM œuvre également avec les partenaires
locaux, notamment avec la Croix-Rouge malienne, l’Association
des municipalités du Mali (AMM) et la Protection civile
malienne, pour pouvoir accéder aux populations
déplacées qui restent prisonnières des zones
de conflit au nord du pays sans aide adéquate. 

L’aide humanitaire, notamment la fourniture d’abris
et d’articles non alimentaires, permet en outre de porter
assistance aux groupes vulnérables de déplacés
internes qui se sont regroupés dans les régions de
Gao, Kidal et Tombouctou, au nord du pays. 

Ce financement est également nécessaire pour
fournir une aide au développement de moyens
d’existence aux communautés d’accueil
touchées par le conflit et par la sécheresse, qui ne
peuvent plus assumer les dizaines de milliers de
déplacés vulnérables qui arrivent dans leurs
villes et villages. 

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"window.open('http://iomdonations.kintera.org/', 'mywindow', 'location=1,status=1,scrollbars=1, width=1024,height=750')">Aider
les Maliens déplacées par les combats

La crise alimentaire au Mali touche aujourd’hui quelque
3,5 millions de personnes, dont 1,84 million souffrent
d’insécurité alimentaire grave. Les estimations
actuelles indiquent que non moins de 147 000 personnes ont
été contraintes à quitter leur lieu
d’origine en raison du conflit, dont 45 000 ont trouvé
refuge au sud du pays. 

Environ 97% des déplacés internes vivent dans des
familles d’accueil au sein de communautés
d’accueil. Sur ce pourcentage, quelque 67% dépendent
entièrement des familles d’accueil pour se
nourrir. 

« Les familles vulnérables déplacées,
vivant dans des communautés d’accueil touchées
par la sécheresse, épuisent les ressources
déjà très limitées »,
déclare Lily Sanya, responsable du Bureau de l’OIM au
Mali. 

« Nous avons besoin de manière urgente de
financement pour distribuer de l’aide d’urgence aux
déplacés internes vulnérables et soutenir les
communautés d’accueil afin de les aider à faire
face aux pressions supplémentaires résultant de ces
récents déplacements »,
ajoute-t-elle.  

Les signalements d’actes de violence sexuelle et
d’enlèvement d’enfants pour en faire des soldats
contribuent à l’exode actuel des populations du nord
vers les régions frontalières. 

Le nouveau financement permettra à l’OIM de mettre
en œuvre une matrice globale des déplacements pour
contrôler les mouvements au Mali et ainsi aider la
communauté humanitaire à évaluer les besoins
et cibler l’aide de manière plus efficace. 

Il permettra aussi à l’OIM et à ses
partenaires de reloger les personnes à risque vers des lieux
plus sûrs, d’identifier les victimes de traite ou les
personnes exposées au risque de traite, notamment les
mineurs non accompagnés, de leur fournir une aide
psychosociale et de les orienter vers des services de
santé. 

« La détérioration des conditions de
sécurité au nord et la progression de la
criminalité perturbent l’accès aux
itinéraires commerciaux qui permettent habituellement de
transporter des marchandises, ce qui signifie que la plupart des
familles déplacées ne peuvent plus se procurer des
aliments de base tels que le millet, le sorgho, le riz et le
maïs », explique Lily Sanya. 

« Nous devons agir maintenant pour appliquer ces mesures
avant la saison des pluies qui compliquera davantage la
distribution d’aide vitale », ajoute-t-elle. 

L’OIM craint en outre que le manque d’aide actuel au
Mali pousse d’autres déplacés internes à
migrer vers les pays voisins, notamment la Mauritanie, le Burkina
Faso et le Niger, qui ont déjà du mal à faire
face à leur propre insécurité alimentaire et
à l’arrivée de plus de 160 000
réfugiés maliens. Cette crise est également
exacerbée par le retour de dizaines de milliers de
travailleurs migrants de Libye au Mali et dans les pays voisins
depuis l’année dernière. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter 

Lily Sanya

OIM Bamako

Tel: +223 71 57 27 61

Email: "mailto:lsanya@iom.int">lsanya@iom.int  

ou  

Michel Kamaté

Tel: +223 76 16 80 78

Email: "mailto:mkamate@iom.int">mkamate@iom.int