Communiqué
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L’OIM aide le gouvernement colombien et la société civile à renforcer la réconciliation régionale

Colombie - Un nouveau Centre de réconciliation a ouvert ses portes à Florencia (Caquetá), une région située au sud-ouest de la Colombie où les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), groupe d’opposition armé, était en activité.

Le Centre donnera aux habitants, notamment aux victimes de violence et aux personnes démobilisées, l’opportunité d’établir un dialogue et d’échanger leurs idées, se reconnaissant les uns et les autres comme membres d’une communauté partageant la même aspiration : vivre en paix.

Le département de Caquetá est l’un de ceux qui ont le plus souffert du conflit armé, avec plus de 273 000 victimes de violence. Au cours des sept dernières années, le nombre de personnes démobilisées dans la région est passé de 96 en 2007 à 925 en 2014.

Cette évolution a donné naissance à la Fundación para la Reconciliación (Fondation pour la réconciliation) afin de reconnaître la nécessité pour la société civile de créer et de diriger le centre. Le projet est financé par l’Agence colombienne de réintégration, l’OIM et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

« Il est primordial que les projets de réconciliation et de réintégration soient gérés au niveau régional car ce sont les provinces qui ont été les plus touchées par le conflit. Ce centre donnera l’opportunité aux anciens combattants qui déposent les armes de recevoir le pardon des victimes de guerre. Nous sommes très fiers de diriger ce projet et pensons que grâce à ces efforts, des milliers de Colombiens pourront se regarder à nouveau sans sentiment de colère », a ajouté Marcelo Pisani, chef de mission de l’OIM en Colombie.

Le Centre de réconciliation a bénéficié du soutien financier, technique et moral du Programme communautaire pour la réintégration des anciens combattants (CORE), qui est actif en Colombie depuis 2006, avec le soutien de l’OIM et d’USAID.

« Le Centre sera un espace dans lequel les principes de respect, d’intégration, de participation et de protection de la vie seront respectés. Nous souhaitons contribuer à la reconstruction et au renforcement des dynamiques de cohabitation par le biais de la création d’espaces de paix et de réconciliation », a déclaré le Père Leonel Narváez, qui dirige la Fundación para la Reconciliación.

Plus d’un millier de personnes devrait se rendre au centre chaque mois, notamment les personnes démobilisées, les victimes, les communautés d’accueil, les mères célibataires et les enfants qui ont quitté les groupes armés. Ils participeront aux sessions de pardon et de guérison, aux sessions dans les centres d’écoute, à la formation productive et aux projets locaux de consolidation de la paix.

« La création de ce centre est fondamental pour le département de Caquetá car la population démobilisée ne cesse de croître alors que de plus en plus de personnes quittent les rangs des FARC chaque jour. Les activités du Centre de réconciliation compléteront nos activités pour que les personnes démobilisées puissent avoir une meilleure chance de réussite lorsqu’elles retournent à la vie civile », a expliqué Alejandro Eder, Directeur de l’Agence colombienne de réintégration.

Depuis ces 50 dernières années, la Colombie connaît un conflit armé interne entre les groupes de guérilla et les paramilitaires qui a déjà fait plus de 220 000 morts, dont 180 000 civils, selon le Centre national pour la mémoire historique.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Jadin Vergara
OIM Colombie
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