Communiqué
Global

L’OIM aide des adolescentes kenyanes victimes de traite à rentrer chez celles depuis le Soudan du Sud

En collaboration avec l’UNICEF, l’OIM a aidé
deux adolescentes victimes de traite à rentrer chez elles
depuis le Soudan du Sud.

Dans le tout premier cas de ce type géré par
l’OIM au Soudan du Sud, les adolescentes, qui avaient
été recrutées au sein d’une
communauté rurale kenyane à des fins de servitude
domestique, puis forcées au mariage, ont fui et ont
été renvoyées vers l’OIM et
l’UNICEF par la communauté kenyane.

Après avoir été examinées par
l’OIM, elles ont été orientées vers un
logement sûr à Juba, la capitale sud-soudanaise.
Depuis, l’OIM les a rapatriées au Kenya, où
elles recevront un logement, un soutien psychosocial, une
instruction et une aide à la réintégration
pour redémarrer leur vie.

La traite des personnes a été identifiée
comme un problème croissant au Soudan du Sud. Certains
éléments de preuve montrent en effet que la traite
pour le travail forcé et dans l’industrie du sexe est
particulièrement présente dans les centres urbains du
pays.

Les jeunes filles originaires de zones rurales et les femmes qui
sont déplacées à l’intérieur du
pays sont particulièrement vulnérables à la
traite pour le travail forcé en tant que travailleuses
domestiques.

Le Département d’Etat américain a
placé le Soudan du Sud au niveau 2 sur sa liste de
surveillance dans son rapport 2012 sur la traite, citant
l’incapacité du pays à poursuivre et à
condamner les personnes impliquées dans des cas de traite.
Le niveau 2 signifie que le Soudan du Sud ne se conforme pas aux
normes minimales pour l’éradication de la traite mais
que le pays fait des efforts.

D’après le Ministère sud-soudanais de la
justice, le pays a élaboré un projet de loi pour
lutter contre la traite. Cependant, il n’existe actuellement
aucune politique et aucun processus en place pour lutter contre le
trafic et poursuivre les trafiquants.

L’OIM œuvre en collaboration avec les
ministères de l’Intérieur et des Affaires
étrangères et a formé plus de 170 officiers
d’immigration et de police au cours des 18 derniers mois. Des
gardes-frontières, des officiers d’immigration et du
personnel des services de police ont participé à des
ateliers de formation de l’OIM pour apprendre à
identifier et aider les victimes ainsi qu’à poursuivre
les trafiquants.

En l’absence de législation, l’OIM a
alerté les responsables aux frontières et les
officiers de police sur toute une série d’infractions
que les trafiquants commettent lorsqu’ils dupent,
transportent et exploitent leurs victimes.

L’OIM appelle la communauté internationale à
intensifier ses efforts pour gérer le problème et
lance un appel de fonds pour réaliser une évaluation
de première ligne afin de déterminer l’ampleur
du phénomène de traite à la fois vers le
Soudan du Sud depuis les pays voisins et à
l’intérieur même du pays entre les zones rurales
et les centres urbains.

Le gouvernement sud-soudanais nécessite une aide
technique pour renforcer sa capacité à identifier et
à aider les victimes de traite, à prévenir ce
crime et à poursuivre les trafiquants de manière
efficace. Des campagnes de sensibilisation publiques sont
également nécessaires pour informer la population du
problème et informer les victimes des ressources dont elles
disposent.

L’OIM lutte contre la traite dans 94 pays. Ses
activités de lutte contre la traite sont ciblées sur
la prévention, la protection des victimes et la poursuite
des trafiquants.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Samantha Donkin

OIM Juba

Tel: +211922406728

Email: "mailto:sdonkin@iom.int">sdonkin@iom.int