Communiqué
Global

L'évacuation des migrants bloqués au Yémen ne pourra pas se poursuivre sans de nouveaux financements

Ce mois-ci, l'OIM organisera la dernière évacuation
aérienne de 277 migrants éthiopiens bloqués
à la frontière entre le Yémen et l'Arabie
saoudite, si aucun financement pour poursuivre les vols de
rapatriement n'est trouvé.

A ce jour, l'OIM a aidé plus de 6 000 migrants
éthiopiens bloqués à rentrer chez eux depuis
Haradh, une petite ville située près de la
frontière que les migrants empruntent comme passerelle vers
l'Arabie saoudite. Cependant, quelque 12 000 migrants,
principalement originaires de la corne de l'Afrique, demeurent
bloqués.

Les conditions de vie des migrants dans la ville sont
décrites par le personnel du centre de transit de l'OIM sur
le terrain comme « terribles » et s'aggravent en raison
du nombre croissant de nouvelles arrivées et de
l'épuisement des ressources. Des tensions naissent
également entre les migrants et la communauté
locale.

D'après certaines informations, de nombreux migrants
souffriraient de maladies diarrhéiques, de la malaria,
d'infections respiratoires et de morsures de serpents en raison des
nuits passées dehors. D'autres ont des membres
brisés, des blessures par balle et d'autres signes de
maltraitance par les trafiquants et les passeurs.

Les médias locaux au Yémen rapportent
également une augmentation du nombre d'agressions à
l'encontre des migrants par les trafiquants et les passeurs, dont
certaines leurs sont fatales. Le journal Al-Share, a publié,
la semaine dernière, des photos choquantes de migrants
à qui ils manquaient certains membres. Ces atrocités
seraient commises par les gangs de trafiquants. Le même
journal a publié des histoires d'enlèvement de
migrants contraints, par les trafiquants, à contacter leurs
familles dans le Golfe pour demander une rançon.

Les autorités locales à Haradh sont de plus en
plus préoccupées par la brusque augmentation de
migrants irréguliers qui se battent pour les maigres
ressources et qui mendient désespérément dans
les rues. La communauté locale les considère comme
responsables de l'instabilité croissante dans la
région.

Le centre de transit de l'OIM, qui fournit un logement et une
aide médicale et psychologique limitée aux migrants
qui souhaitent rentrer chez eux, a dépassé sa
capacité en accueillant actuellement 400 migrants, dont des
femmes et des enfants. Lorsqu'il a été construit en
2010, il était conçu pour accueillir 150
personnes.

Le Yémen est depuis longtemps un pays de transit et de
destination pour les flux migratoires composites depuis la corne de
l'Afrique vers les pays du Golfe et au-delà. Un total de 103
154 nouvelles arrivées ont été
enregistrées en 2011, soit le double de l'année
précédente. Au mois de février seul, 12 454
nouveaux arrivants ont été enregistrés, dont
10 496 Ethiopiens.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Nicoletta Giordano

OIM Yémen

Tel: +9671410568/572

E-mail: "mailto:ngiordano@iom.int">ngiordano@iom.int