Communiqué
Global

Les remises de fonds provenant de Suisse permettent de réduire la pauvreté en Serbie

Une nouvelle étude de l’OIM démontre que les
remises de fonds envoyées de Suisse par la diaspora serbe
jouent un rôle important et permettent de réduire la
pauvreté des personnes âgées peu
éduquées dans les zones rurales dont les revenus ne
dépassent pas 1000 francs suisses par mois.

Menée auprès de 343 foyers à Petrovac na
Mlavi et Cuprija, deux régions rurales du centre et de
l’est de la Serbie dont sont originaires de nombreux
migrants, cette étude de l’OIM démontre que les
remises de fonds envoyées par la diaspora serbe
établie en Suisse, qui compte près de 200 000
personnes, contribuent principalement à l’acquisition
d’un logement ou à couvrir les besoins quotidiens tels
que l’eau, l’électricité, le gaz, la
nourriture, la santé, et dans une moindre mesure
l’éducation des enfants. Près de 8 pour cent
des personnes interrogées dans le cadre de cette
étude déclarent avoir investit une partie des remises
de fonds dans des PME.

Les remises de fonds provenant de Suisse font partie de flux
plus importants estimés par le Fonds monétaire
international à 4,1 milliards de dollars en 2004, soit 17,2
pour cent du PIB de la Serbie, plaçant le pays à la
onzième place du classement des principaux pays de
destination des remises de fonds.

Au niveau micro-économique, l’impact des remises de
fonds en Serbie est confirmé par le fait que plus de 90 pour
cent des foyers interrogés perçoivent des remises de
fonds qui s’élèvent en moyenne à 4800
francs suisses par an. Cette étude souligne par ailleurs que
les foyers reçoivent également des équipements
ménagers, des téléphones portables ou des
télévisions, ainsi que des machines agricoles.

Cette étude démontre que les remises de fonds, qui
peuvent représenter jusqu’à 40 pour cent du
revenu d’un foyer, sont en grande partie envoyées
chaque mois par des voies informelles. Elles peuvent être
remises par des migrants, par des amis ou des connaissances, ou
envoyées via un vaste réseau de chauffeurs de bus qui
transitent quotidiennement entre la Serbie et la Suisse.

Le recours aux voies informelles peut par ailleurs
s’expliquer le manque de confiance dans les institutions
financières serbes et le coût élevé des
remises de fonds.

Afin d’augmenter les flux des remises de fonds par les
voies formelles, cette étude de l’OIM souligne la
nécessité de réduire le coût des remises
de fonds. Une telle réduction serait possible en mettant en
place de nouveaux partenariats entre les fournisseurs de services
financiers en Suisse et en Serbie, en améliorant les
financements bancaires afin d’amener  plus de personnes
vers le système bancaire formel et en mettant en place des
modes d’épargne spéciaux afin
d’encourager les investissements dans les PME en vue de
créer des emplois en Serbie et d’aider le pays
à retenir les jeunes qualifiés.

D’autres mesures, telles que de nouvelles politiques
bancaires et une législation financière permettant
aux expatriés de détenir des comptes en devises
étrangères dans les banques serbes permettraient
d’encourager les expatriés à investir leurs
remises de fonds dans des entreprises, ce dont les régions
les plus pauvres de Serbie pourraient tirer
bénéfice.

Cette étude souligne la nécessité de
soutenir les efforts mis en œuvre par le Ministère
chargé des Serbes de l’Etranger en vue
d’encourager les dons collectifs émanant
d’associations de migrants en Suisse qui souhaitent soutenir
les infrastructures communautaires telles que les routes, le
système d’approvisionnement en eau ou les
écoles accueillant des enfants avec des besoins
particuliers. D’après cette étude, un tel
objectif pourrait être atteint avec la mise en place de
schémas de fonds d’appoint.

Cette étude a été financée par le
Secrétariat d'Etat à l'économie suisse (SECO)
et fait partie d’une étude en trois parties sur les
migrations et les remises de fonds entre la Suisse et la Serbie,
menée par l’OIM, le Forum suisse pour l'étude
des migrations et de la population (SFM) et la Banque
européenne pour la reconstruction et le développement
(BERD). Le rapport est disponible dans son
intégralité sur Internet, "paragraph-link-no-underline" href="http://www.iom.int" target=
"_blank" title="">www.iom.int

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Jennifer Petreem

OIM Genève

Tél. : +41 22 717 93 76

E-mail : "mailto:jpetree@iom.int" target="_blank" title=
"">jpetree@iom.int

Nilim Baruah

OIM Genève

Tél. : +41 22 717 94 72

E-mail : "mailto:nbaruah@iom.int" target="_blank" title=
"">nbaruah@iom.int